En intervenant ce lundi 24 novembre lors du 7ᵉ Sommet des chefs d’État et de gouvernement Union européenne–Union africaine (UE–UA), organisé à Luanda, en Angola, le Président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a réaffirmé son attachement à un multilatéralisme fondé sur l’égalité entre les nations, la transparence des partenariats et une solidarité authentique. Il a rappelé, avec force, qu’« aucun peuple ne doit être abandonné lorsque ses droits fondamentaux sont bafoués ».
Placée sous le thème « Promouvoir la paix et la prospérité grâce à un multilatéralisme effectif », cette rencontre de deux jours réunit dirigeants africains et européens autour de la nécessité de consolider un partenariat lancé en 2000 en Égypte et aujourd’hui confronté à une multiplication des crises globales.
Dans son allocution consacrée au chapitre Paix, sécurité, gouvernance et multilatéralisme, Félix Tshisekedi a invité ses homologues à dresser un bilan lucide de vingt-cinq années de coopération entre l’Afrique et l’Europe. Il a ensuite présenté ce sommet comme « un moment de bilan pour mesurer ce que leur partenariat a réellement changé dans la vie des peuples ; un moment de vérité pour identifier ce qui doit être corrigé ou repensé ; un moment de projection pour définir ensemble les contours d’une coopération plus robuste, plus équilibrée et résolument tournée vers l’avenir ».
Soulignant que la paix et la sécurité restent des priorités vitales pour le continent, le Président congolais a appelé à regarder « en face la réalité qui frappe encore trop de régions africaines », avant d’envisager toute perspective de prospérité, de mobilité, de commerce ou d’investissement. Il a mis en garde contre l’érosion des principes fondateurs de l’ordre continental respect de la souveraineté, intégrité territoriale, non-ingérence et non-recours à la force estimant que « la République démocratique du Congo en est, malheureusement, un exemple douloureux ».
Il a averti que tant que « des populations entières resteront exposées aux massacres, aux violences sexuelles, aux déplacements forcés et à une insécurité permanente », aucune prospérité durable ne pourra être envisagée. « Aucun agenda économique, aucun projet migratoire ne peut se construire en ignorant les drames humains qui en constituent le terreau », a-t-il insisté.
Félix Tshisekedi a conclu en appelant à un tournant décisif dans le partenariat UE–UA : « celui du passage à l’action, où notre coopération, forte désormais d’un quart de siècle, assume pleinement sa maturité en plaçant la paix, la dignité humaine et la prospérité partagée au cœur de notre projet commun ».
Gloire MALUMBA.K

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