POLITIQUE
Nord-Kivu : Joseph Kabila entame des consultations citoyennes à Goma ce mercredi
En séjour à Goma depuis lundi, l’ancien président congolais Joseph Kabila entame ce mercredi 28 mai une série de consultations citoyennes, dans un contexte marqué par de graves accusations à son encontre et la levée récente de son immunité parlementaire.
Profitant de son séjour à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, l’ancien président de la République démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, entamera à partir de ce mercredi 28 mai une série de consultations citoyennes. Celles-ci visent à recueillir les préoccupations et propositions des différentes forces vives de la nation face aux défis actuels que traverse le pays.
Selon un communiqué du mouvement Reconstruire RDC, publié mardi 27 mai, la population est invitée à suivre attentivement ces initiatives jugées d’intérêt national.
Il convient de rappeler que, depuis la nuit de dimanche à lundi, Joseph Kabila séjourne à Goma. Dès son arrivée, l’ancien chef de l’État a présidé, selon son entourage, au moins deux réunions préparatoires à l’agenda de son séjour, qui devrait être marqué par des consultations et des rencontres avec diverses personnalités locales.
Ce déplacement s'inscrit dans un contexte politique tendu, alors que le Sénat a levé l’immunité parlementaire de Joseph Kabila le 22 mai dernier.
Des accusations graves pèsent sur l'ancien président
Joseph Kabila est accusé d’avoir apporté un soutien financier à l’Alliance du Fleuve Congo/M23 (AFC/M23), un groupe armé actif dans l’est du pays. L’auditeur militaire précise que des investigations sont en cours concernant les flux financiers impliqués. Toutefois, ces éléments restent pour l’instant couverts par le secret de l’instruction.
En plus de ces accusations, il lui est reproché sa participation présumée à un mouvement insurrectionnel ainsi qu’à un projet de renversement des institutions constitutionnelles, en collusion avec une puissance étrangère, en l’occurrence le Rwanda.
Cependant, une source gouvernementale évoque à ce propos l’un des « 12 engagements » de Joseph Kabila, dans lesquels ce dernier affirmait vouloir « mettre fin à la dictature, mieux, à la tyrannie », ce qui serait, selon certains analystes, une référence implicite aux institutions actuelles.
Plusieurs sources politiques et judiciaires congolaises ont par ailleurs confirmé ce lundi à RFI qu’un procès serait bel et bien envisagé contre l’ancien président.
Gloire MALUMBA.K