Face à la persistance de l’insécurité dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu, l’armée congolaise a renforcé, jeudi 11 septembre, ses effectifs dans le secteur de Bapere afin de protéger la population contre les incursions attribuées aux Forces démocratiques alliées (ADF).

L’administrateur du territoire, le colonel Alain Kiwewa, s’est rendu sur place en compagnie du commandant du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord. « Je suis en train de rassurer la population que la situation est maîtrisée », a-t-il affirmé, en évoquant l’arrivée de renforts militaires dans plusieurs villages récemment visés par les attaques, notamment Mangurujipa et Njiapanda. Le responsable a en outre exhorté les parents à envoyer leurs enfants à l’école, malgré le climat d’insécurité.

Ces mesures interviennent quelques jours après une attaque particulièrement meurtrière. Dans la nuit du 8 au 9 septembre, des assaillants attribués aux ADF ont tué au moins 80 personnes dans le village de Ntoyo, dans le secteur de Bapere. La Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) avance un bilan plus lourd encore, évoquant 102 victimes.

Depuis le 30 novembre 2021, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF) mènent des opérations conjointes dans le Nord-Kivu et en Ituri, visant à neutraliser les ADF et d’autres groupes armés actifs dans la région.


Gloire MALUMBA.K