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Nord-Kivu : Plus de 30 civils tués en une semaine dans des attaques attribuées aux ADF à Lubero
Plus de 30 civils ont été tués en une semaine dans des attaques attribuées aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Ces violences, qui ont touché six villages du secteur de Bapere, ont également entraîné d'importants dégâts matériels et des déplacements massifs de la population. Les autorités locales dénoncent l'inaction des forces de sécurité dans la région.
Plus d'une trentaine de civils ont été tués en l’espace d’une semaine lors d’une série d’attaques attribuées aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu. Selon la société civile locale, ces attaques ont touché six villages du secteur de Bapere, entraînant d'importants dégâts matériels, notamment des maisons incendiées, et provoquant des déplacements massifs de populations.
Le jeudi 15 mai, une nouvelle incursion rebelle a coûté la vie à deux civils dans le village de Mabuo, également situé dans le secteur de Bapere, à environ 150 kilomètres de Lubero-Centre. Ce bilan reste provisoire, selon les sources locales.
Par ailleurs, la structure citoyenne du secteur de Bapere déplore l'inaction des forces de défense et de sécurité pourtant présentes dans la région.
Samuel Kagheni, président de cette structure, a condamné l'attaque de Mabuo et a appelé à une intensification des opérations militaires conjointes entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF) dans le cadre des opérations Shujaa.
« Il y a eu une incursion à Mabuo, dans le groupement de Baitike Bapaitumba. L’ennemi continue de tuer la population paisible. Lorsque nous réclamons le lancement des opérations Shujaa, certains pensent que nous exagérons. Ce que nous demandons, c'est une action urgente, car l’ennemi agit sans être poursuivi », a-t-il déclaré.
Il a ajouté que, depuis la semaine dernière, les attaques attribuées aux ADF dans six villages ont fait au moins 30 morts, en plus de nombreux dégâts matériels, avec des habitations réduites en cendres.
Face à cette situation, de nombreux habitants ont fui leurs villages pour se réfugier dans des zones jugées plus sûres. Lors d'une rencontre organisée le mercredi 14 mai entre une délégation des FARDC et diverses composantes de la population locale, l’armée a promis de renforcer les dispositifs de sécurité afin de protéger les civils.
Gloire MALUMBA.K