Un climat de peur s’est installé à Vuyinga depuis trois jours, a alerté dimanche 23 novembre la société civile locale, évoquant une situation sécuritaire « de plus en plus intenable ». Ce nouvel épisode de violences, attribué aux combattants des ADF, intervient alors que les accords de Doha et de Washington peinent encore à produire des effets concrets sur le terrain.
Face à la montée des attaques, une partie de la population a commencé à quitter la zone. Nombreux d’habitants ont trouvé refuge à Mangurejipa, chef-lieu du secteur des Bapere, tandis que d’autres se dirigent vers Butembo, à une cinquantaine de kilomètres. Les départs se multiplient au rythme des assauts répétés.
Selon plusieurs sources locales, les offensives attribuées aux ADF ont gagné en intensité au cours des deux dernières semaines. Plus de quarante civils auraient été tués dans les localités de Makoko, Ngoy-Kasihiro, Vutahi et Byambwe, un bilan qui entretient un peu plus la psychose collective.
Les autorités assurent pour leur part que des unités des forces conjointes FARDC–UPDF ont été déployées pour sécuriser le secteur et contenir l’avancée des assaillants. Une présence militaire censée rassurer, même si la peur demeure fortement ancrée dans le quotidien des habitants.
Gloire MALUMBA.K

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