Des hommes armés ont semé la panique le samedi 22 novembre dans le quartier Mosquée à Sake, située à 27 km à l’ouest de Goma. Selon plusieurs témoins, les assaillants, lourdement armés, ont pénétré dans plusieurs maisons aux alentours de 20 heures locales, ouvrant le feu en l’air pour intimider la population.
D'après les informations relayées par le journaliste Daniel Michombero sur son compte X, les individus ont opéré simultanément dans plusieurs habitations, emportant biens de valeur et effets personnels. Les habitants, terrorisés, sont restés confinés chez eux le temps que les agresseurs se retirent.
« Ils ont forcé les portes, pris des téléphones, de l’argent et d’autres biens. Nous vivons un véritable enfer ici à Sake », confie un habitant sous anonymat.
Sake est actuellement sous contrôle des rebelles du M23, soutenus par le Rwanda. La population dénonce une montée inquiétante des actes criminels, affirmant que la présence de ces forces n’a pas amélioré la sécurité. Certains habitants accusent même certains éléments du groupe de laxisme, voire de complicité.
Parallèlement, d’autres sources évoquent la présence de combattants FDLR et Wazalendo, qui opéreraient clandestinement depuis le parc des Virunga avant de se fondre dans la population après leurs attaques. Les versions divergent, mais un constat demeure : Sake est devenue une cité instable où les groupes armés se disputent influence et contrôle.
Dans la localité voisine de Kimoka, plusieurs habitants rapportent des incursions quasi quotidiennes attribuées à des bandits armés. Là aussi, des domiciles sont pillés en pleine nuit, sans intervention des forces de sécurité.
Face à une insécurité devenue « quotidienne », les habitants de Sake et Kimoka vivent dans la peur permanente et réclament l’intervention urgente des autorités militaires et administratives, ainsi qu’un soutien humanitaire. « Que les autorités viennent à notre secours. Nous sommes abandonnés. Nous vivons dans la peur tous les soirs », implore un habitant.
Rédaction

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