La Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a condamné, lundi 18 août, les attaques attribuées aux Forces démocratiques alliées (ADF) menées entre le 9 et le 16 août dans plusieurs localités des territoires de Beni et de Lubero, dans la province du Nord-Kivu.

Selon son communiqué, au moins cinquante-deux civils, dont huit femmes et deux enfants, ont été tués. Le bilan, qualifié de « tragique », pourrait encore s’alourdir. Les assaillants ont également procédé à des enlèvements, des pillages et des incendies de maisons et de véhicules, aggravant la détresse humanitaire des populations.

« Ces attaques visant des civils, qui s’ajoutent aux atrocités commises à Komanda (Ituri) fin juillet, sont intolérables et constituent de graves violations du droit international humanitaire et des droits de l’homme », a déclaré Bintou Keita, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU en RDC et cheffe de la MONUSCO, en présentant ses condoléances aux familles des victimes.

La Mission a réitéré l’appel du secrétaire général des Nations unies aux groupes armés étrangers afin qu’ils déposent les armes et regagnent leurs pays d’origine. Elle a également exhorté les autorités congolaises à identifier et traduire en justice les responsables.

Face à cette recrudescence des violences, la MONUSCO affirme avoir renforcé sa présence militaire. Les 13 et 14 août, lors d’incidents à Mayi-Moya, ses casques bleus ont assuré la protection de 206 civils, dont soixante-dix femmes et quatre-vingt-treize enfants, réfugiés dans sa base. La Brigade d’intervention a, en outre, intensifié ses patrouilles conjointes avec l’armée congolaise (FARDC), notamment autour d’Oicha et le long de l’axe Mavivi–Eringeti.

En Ituri, des troupes additionnelles ont été déployées à Komanda et Ofaye. Les antennes de la MONUSCO à Bunia et Beni collaborent avec les autorités locales afin de renforcer la protection des civils.


Gloire MALUMBA.K