Après l’occupation de la localité de Lunyasenge, dans le territoire de Beni (province du Nord-Kivu), par les rebelles du M23, celle-ci s’est vidée de ses habitants. Une première vague de déplacés est arrivée dans la cité frontalière de Kasindi dans la soirée du samedi 3 mai, rapporte Radio Okapi.

Selon la même source, Lunyasenge, localité située à une cinquantaine de kilomètres au bord du lac Édouard, dans le territoire de Lubero, est passée sous contrôle du M23 depuis le vendredi précédent.

Cette situation inquiète la société civile du groupement de Basongora, qui appelle les services de sécurité à prendre en charge ces personnes vulnérables, dont le nombre reste pour l’instant inconnu.

Paul Zaidi, premier rapporteur de la société civile dans le groupement de Basongora, a laissé entendre que : « L’attaque de Lunyasenge a des effets néfastes sur le tissu social de Kasindi-Lubirigha. Vous savez très bien que Kasindi est devenu, depuis un moment, un centre de refuge pour les citoyens congolais fuyant les entités en proie à l’insécurité. » a-t-il dit.


Il indique que plusieurs vagues de déplacés en provenance de Lunyasenge et des localités voisines continuent d’affluer, ce qui suscite une vive inquiétude au sein de la société civile.

Face à cette crise, Paul Zaidi appelle les autorités politico-administratives, les membres du comité local de sécurité, ainsi que les chefs de base, de quartiers, d’avenues et des dix maisons, à mettre en place des mécanismes pour prévenir toute infiltration.

« L’ennemi pourrait exploiter ce déplacement massif vers la cité de Kasindi, à la frontière entre la RDC et l’Ouganda, pour s’y infiltrer », a-t-il mis en garde.


Gloire MALUMBA.K