Au cœur de tensions croissantes depuis plusieurs jours, plusieurs positions de la coalition rebelle AFC-M23 ont été visées par des frappes aériennes menées par les Forces armées de la RDC (FARDC) dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, au cours des dernières 48 heures. Ce lundi 8 décembre au matin, une attaque menée à l’aide d’un drone militaire a touché une colline de la localité de Katale, à une douzaine de kilomètres de Masisi-centre.
Selon des sources concordantes citées par la radio Okapi, il s’agit de la troisième opération de ce type depuis le week-end, après quatre frappes recensées dimanche. Celles-ci avaient notamment visé la colline de Kahongole, dominant Masisi-centre et proche du bureau administratif, ainsi qu’une autre colline à Bukombo, entre Masisi-centre et Nyabiondo. Ces détonations successives ont semé une forte psychose parmi la population, même si aucun civil n’a été blessé. D’importants mouvements de fuite ont néanmoins été observés dimanche à Bukombo.
Ces frappes interviennent après des attaques signalées samedi à Nyabiondo et Buhama. D’après des sources sécuritaires, l’armée a intensifié ces opérations de précision en réponse aux « provocations » des rebelles et à leurs tentatives de consolidation dans cette zone stratégique.
Rappelons que le 4 décembre 2025, la République démocratique du Congo et le Rwanda ont signé un accord de paix visant à stabiliser l’Est du pays, fragilisé par des décennies de conflits armés. Conclu sous la médiation du président américain Donald Trump, récemment réélu et investi en janvier 2025, cet accord devait ouvrir la voie à un apaisement durable. Pourtant, malgré cet engagement diplomatique, les affrontements se sont intensifiés ces derniers jours, révélant la complexité des tensions et les défis persistants liés à la mise en œuvre effective de la paix dans cette région volatile.
MKG
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