Une nouvelle flambée de violences endeuille l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Au moins 71 civils ont été tués et plusieurs portés disparus lors d’une attaque attribuée aux rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF), dans la localité de Ntoyo, à sept kilomètres de Mangurejipa, chef-lieu du secteur de Bapere, dans le territoire de Lubero (Nord-Kivu).

Selon Radio Okapi, l’assaut est survenu dans la nuit du lundi 8 septembre, vers 22 heures, alors que les habitants assistaient à une veillée funèbre. Les assaillants ont utilisé aussi bien des armes blanches que des fusils automatiques.

Le chef de secteur, Macaire Sovikunula, cité par le même média, a dressé un bilan provisoire de 71 morts, 8 blessés, une vingtaine de disparus et quatorze maisons détruites. Plusieurs véhicules et motos ont également été incendiés.

La société civile locale redoute que le nombre de victimes ne soit encore plus élevé, de nombreux habitants restant introuvables. Elle reconnaît toutefois que « l’intervention rapide des forces conjointes FARDC et UPDF, basées à Mangurejipa, a permis de limiter l’ampleur des dégâts », tout en regrettant que les alertes signalant la présence des rebelles n’aient pas été prises en compte par les services de sécurité.

Après l’attaque, les assaillants se sont repliés dans la forêt située à l’ouest de Ntoyo. Des opérations de ratissage y ont été lancées par les armées congolaise (FARDC) et ougandaise (UPDF).

Les autorités militaires et administratives ont confirmé les faits, annonçant une communication ultérieure. Le conseiller du gouverneur chargé des affaires humanitaires a d’ores et déjà lancé un appel aux organisations spécialisées afin de venir en aide aux rescapés.

Sur place, la vie socio-économique est à l’arrêt. La population, plongée dans le deuil, attend toujours des nouvelles des disparus, rapporte la même source.

Gloire MALUMBA.K