Malgré la signature d’une déclaration de principes à Doha censée ouvrir la voie à la paix, de violents affrontements ont éclaté mardi 29 juillet entre les rebelles du M23 et les miliciens Wazalendo dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, provoquant de nouveaux déplacements de population.

Des affrontements violents ont opposé, ce mardi 29 juillet, les rebelles du M23 aux miliciens Wazalendo dans le territoire de Masisi, au Nord-Kivu, en dépit de l’entrée en vigueur, le jour même, de la déclaration de principes signée à Doha entre le gouvernement congolais et le mouvement rebelle.

Ce document, présenté comme une avancée majeure vers un accord de paix global, devait ouvrir la voie à un climat propice aux négociations. Mais sur le terrain, la réalité semble toute autre. Selon des sources locales citées par Radio Okapi, les combats ont éclaté dès les premières heures de la journée sur la colline Ndete, près du village de Kazinga, entre les éléments de l’Alliance du fleuve Congo (AFC-M23) et les miliciens Wazalendo, issus des Forces de défense des droits humains (FDDH).

La veille, les rebelles avaient pris le contrôle des villages de Shoa et Shamarambo, dans le groupement de Buabo, avant d’avancer vers Nyamaboko, affrontant en chemin des factions Nyatura alliées aux Wazalendo.

Ces nouvelles violences ont provoqué un déplacement massif de populations. Les habitants de Ndete, Ngululu et des localités environnantes ont fui vers le groupement voisin de Waloa Yungu, dans le territoire de Walikale.

Cette dégradation de la situation sécuritaire fait planer une menace sur les efforts diplomatiques en cours, aussi bien à Doha qu’à Washington. De nombreux observateurs redoutent qu’elle ne compromette les perspectives déjà fragiles d’un règlement négocié du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). 

Gloire MALUMBA.K