La ville de Butembo, l’un des principaux centres commerciaux du Nord-Kivu, est restée paralysée, ce jeudi 11 septembre, lors d’une journée de protestation contre les massacres de civils perpétrés dans les territoires de Beni, de Lubero et en Ituri. Les organisateurs de ce mouvement ont qualifié ces tueries de « génocide ».

Dans plusieurs quartiers, notamment à Furu et à Mutsanga, des barricades ont été érigées et la majorité des commerces ont gardé porte close. Des affrontements ont opposé manifestants et forces de l’ordre dans certains « points chauds » de la ville. Selon plusieurs témoins, la police a fait usage de balles réelles, tandis que des protestataires lançaient des pierres.

Depuis un mois, plus de 150 civils ont été tués à la machette par des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF) dans le secteur de Bapere, près de Mangurejipa, en territoire de Lubero. Le mardi 9 septembre, une vingtaine d’autres personnes ont encore été assassinées à cinq kilomètres de la cité d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni.

Face à cette recrudescence de violences, la société civile appelle les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et l’armée ougandaise (UPDF), engagées dans des opérations conjointes contre l’ADF, à renforcer leurs efforts pour protéger les populations.


Gloire MALUMBA.K