TECHNOLOGIE ET INNOVATION
Numérisation de l’administration publique : Jean-Pierre Lihau salue les avancées et met en garde contre toute manipulation
C’est une étape importante dans la modernisation de l’administration publique en République démocratique du Congo (RDC). Le vice-Premier ministre et ministre de la fonction publique, Jean-Pierre Lihau, a effectué, mardi 19 août, une visite de travail à la Direction de gestion de la base de données numériques des ressources humaines de l’État et du recensement (DBDR). Cette structure pilote le processus de numérisation des données des agents identifiés et certifiés dans le Fichier de référence de l’administration publique (FRAP).
Selon une dépêche de la cellule de communication du ministère, après avoir pris connaissance de l’évolution de la numérisation des actes administratifs des cadres et agents de l’État régulièrement certifiés, identifiés biométriquement et publiés dans un annuaire alphabétique et numérique couvrant les services centraux et les divisions urbaines de Kinshasa , le ministre s’est déclaré « grandement satisfait » des progrès réalisés.
Dans cette dynamique, présentée comme une étape décisive de la réforme, cette opération doit garantir la fiabilité, la transparence et la traçabilité des données relatives aux ressources humaines de l’État. Elle entend également mettre fin aux doublons, aux agents fictifs et aux irrégularités qui ont longtemps fragilisé la gestion du personnel public.
Poursuivant sa réaction, Jean-Pierre Lihau a également souligné que la mise en place de cette base de données numérique fera de la DBDR le service de référence de l’administration publique congolaise et un outil stratégique de gouvernance. Grâce à cette centralisation, l’État disposera d’un instrument moderne de planification, de mobilité et de gestion rationnelle des carrières à l’échelle nationale.
Le ministre a en outre salué le professionnalisme des équipes mobilisées et insisté sur l’urgence d’accélérer la numérisation complète du patrimoine administratif. « La réforme de la fonction publique se construit aussi à travers des outils technologiques performants, capables de donner à l’État une maîtrise parfaite de ses effectifs et de sa masse salariale », a-t-il déclaré.
Conscient des risques de dérives, Jean-Pierre Lihau a toutefois averti : « L’intelligence humaine peut toujours chercher à contourner le numérique. C’est pourquoi il est impératif de verrouiller le système et de sécuriser le serveur central, désormais véritable cœur battant de l’administration publique. » Et de conclure par une mise en garde : « Tout agent qui osera manipuler les données parce qu’il maîtrise le code sera automatiquement révoqué. »
Gloire MALUMBA.K