SÉCURITÉ
Plusieurs localité au Nord-Kivu se vident face aux Violents Affrontements
Les localités de Nyanzale, Kikuku, Mubirubiru, Munguli et
Kasoko, jadis vivantes, sont désormais des zones fantômes. Après près d'un mois
de violents affrontements entre les rebelles du M23 et les combattants
Wazalendo, ces villages ont été complètement désertés par leurs habitants.
L'instabilité persistante dans la région pousse les populations à fuir
massivement les zones de combat.
Le jeudi 3 juillet, des combats d'une intensité alarmante
ont éclaté à Mubirubiru, forçant les derniers résidents à abandonner leurs
biens en un éclair. Selon des sources locales, les affrontements ont opposé les
Wazalendo du groupe CMC aux rebelles du M23, qui cherchent à maintenir leur
emprise sur les territoires récemment conquis. Les hostilités se propagent
désormais sur une vaste zone allant de Nyanzale à Katsiru, en passant par
Bukombo et Nyarubande, exacerbant une crise humanitaire déjà préoccupante.
Les familles déplacées ont trouvé refuge dans le camp de
Ibuga, situé à Kashuga, où elles expriment un besoin urgent d'aide humanitaire.
Les conditions de vie y sont désastreuses : manque d'abris, de nourriture et de
soins médicaux. D'autres déplacés, principalement ceux venus de Nyarubande,
sont contraints de s'abriter dans des salles de classe ou des églises, faute de
solutions adéquates.
Des témoignages poignants font état de la détresse des
déplacés. Des individus, malgré les dangers, retournent dans les zones de
conflit pour tenter de récupérer des vivres dans leurs plantations, mettant
ainsi leur vie en péril. Cette situation tragique souligne l'ampleur de la
crise et la nécessité d'une intervention humanitaire rapide et efficace.
Les organisations humanitaires sur le terrain se mobilisent
pour apporter une assistance, mais les besoins sont tels qu'ils dépassent
largement les ressources disponibles. Les déplacés appellent à l'aide des
autorités et de la communauté internationale pour leur venir en aide face à
cette crise humanitaire sans précédent.
La situation à Rutshuru reste volatile, et l'heure est à
l'urgence. La paix est plus que jamais nécessaire pour permettre aux
populations de retrouver leurs foyers et de reconstruire leurs vies dans un
environnement sécurisé.
Samuel Nakweti