En République démocratique du Congo (RDC), les cabinets d’avocats chargés de défendre les intérêts de l’État dans l’affaire visant l’ancien président Joseph Kabila ont fixé leurs honoraires à moins de trois millions de dollars américains.

Interrogé par la radio Okapi, Jean-Marie Kabengela, l’un des avocats mandatés dans ce dossier sensible, justifie ce montant par l’ampleur des démarches engagées. « Vu la sensibilité du dossier et l’influence de la personne mise en cause, il est impératif que les avocats représentant l’État bénéficient également de moyens de sécurité adéquats », explique-t-il.

Il insiste également sur la nécessité d’accéder à des documents officiels et confidentiels de la République, condition essentielle selon lui pour évaluer l’ampleur du préjudice subi par l’État congolais et constituer un dossier solide devant la Haute Cour militaire.

« Nous faisons des avances de fonds pour faire progresser l’affaire. Des collaborateurs ont été envoyés en province : il faut les loger, assurer leur sécurité. À ce jour, nous n’avons encore rien perçu », déplore Me Kabengela.

L’avocat souligne enfin la rigueur des conditions de travail sur le terrain : « Qu’il s’agisse de ceux déjà sur place ou de ceux venus de Kinshasa, des mesures de sécurité spécifiques sont nécessaires. Nous intervenons dans une procédure visant à obtenir des condamnations pour un préjudice estimé à plusieurs milliards de dollars au profit de la République. »


Gloire MALUMBA.K