Dans un climat politique tendu, les Ivoiriens se rendent aux urnes ce samedi 25 octobre 2025 pour le premier tour de l’élection présidentielle. Alors que, l’opposition, qui s’attendait à l’exclusion de plusieurs de ses principaux leaders, dénonce un scrutin « tronqué » et conteste la candidature d’Alassane Ouattara, qu’elle juge inconstitutionnelle.
Le Conseil constitutionnel a validé, il y a quelques jours, cinq candidatures, dont celle du président sortant, Alassane Ouattara, en lice pour un quatrième mandat et donné favori. Les dossiers de Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam ont, en revanche, été définitivement rejetés, le premier en raison d’une condamnation judiciaire, le second pour des questions de nationalité , une décision qui renforce la position dominante du chef de l’État.
Au pouvoir depuis 2011, Alassane Ouattara affronte les anciens ministres Jean-Louis Billon et Ahoua Don Mello, ainsi que l’ex-première dame Simone Ehivet Gbagbo et Henriette Lagou, déjà candidate en 2015. Jean-Louis Billon, dissident du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), se réclame de la mouvance de Tidjane Thiam, tandis qu’Ahoua Don Mello fut un proche du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) de Laurent Gbagbo.
À la veille du scrutin, les derniers préparatifs se poursuivaient au sein de la Commission électorale indépendante (CEI), tandis que les autorités renforçaient les dispositifs de sécurité afin d’assurer le bon déroulement du vote. Près d’un millier d’observateurs de la société civile ivoirienne, ainsi que 251 délégués de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union africaine, ont été déployés sur l’ensemble du territoire. Les premiers résultats sont attendus au début de la semaine prochaine.
Gloire MALUMBA.K

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