POLITIQUE
Pétition contre Kamerhe : Ensemble accuse l'UDPS de désordres institutionnels
L’Affaire des pétitions visant des membres du Bureau de l’Assemblée nationale, dont le Président Vital Kamerhe, soulève des tensions au sein du paysage politique congolais. Charles Mwando Nsimba, un cadre du parti d’opposition Ensemble pour la République, dénonce les manœuvres du parti présidentiel, l’UDPS, accusé de vouloir transposer ses troubles internes dans les institutions.
Dans un contexte parlementaire déjà agité, le député national Charles Mwando Nsimba, élu sur la liste d’Ensemble pour la République, a exprimé ses vives inquiétudes concernant les récents mouvements de pétition visant à évincer Vital Kamerhe et d'autres membres du Bureau de l'Assemblée nationale. Dans une interview accordée à la radio Top Congo, l'ancien ministre a affirmé que l'UDPS, le parti au pouvoir, traverse une période de désordre qui risque de contaminer les institutions congolaises.
« Depuis deux ou trois ans, il y a eu des morts, des insultes entre eux. Ils veulent transposer ça dans les institutions. Il n'y a aucun ordre qui règne dans ce parti », a déclaré Mwando. Selon lui, la situation actuelle pourrait avoir des conséquences désastreuses pour la République. Il a ajouté que, bien que l'éviction de Kamerhe puisse sembler favorable à ceux qui portent la pétition, cela ne ferait qu'accentuer la déstabilisation du pays.
Mwando a également souligné que la nation a davantage besoin de paix, d'unité et de dialogue pour faire face aux défis communs. « C’est dommage, car le pays a besoin de cohésion nationale », a-t-il insisté, tout en insinuant que les motivations derrière la pétition pourraient être inavouées. « Comme on dit, qui veut noyer son chien, l'accuse de rage », a-t-il ajouté, suggérant que l'UDPS cherche à se débarrasser de Kamerhe pour des raisons obscures.
Le député a également mis en garde contre les répercussions d’un changement de Bureau à l’Assemblée nationale. Selon lui, les revendications des pétitionnaires ne reflètent pas les priorités des Congolais. De plus, il a souligné que la mise en place d'un nouveau Bureau pourrait consommer un temps précieux, détournant l’attention des questions essentielles, notamment celles liées au budget lors de la session parlementaire.
Face à cette crise, Mwando appelle à une réflexion collective sur l’importance de la stabilité institutionnelle pour le bien-être du pays et de ses citoyens.
Jonas Mupasola