POLITIQUE
Pétition contre Kamerhe : Kabuya écarte les « manœuvres politiques» de l'UDPS
La scène politique en République Démocratique du Congo (RDC) est marquée par une pétition grandissante visant à destituer Vital Kamerhe de la présidence de l'Assemblée nationale. Ce samedi, lors d'un rassemblement à la place de l’Échangeur, Augustin Kabuya, secrétaire général de l'Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS), a annoncé que la pétition avait déjà recueilli « 235 » signatures, dépassant largement le nombre de députés nationaux que compte son parti et ses alliés.
Cependant, Kabuya a pris soin de se distancier de cette initiative, affirmant que ce n'était pas une manœuvre orchestrée par l’UDPS. « D’où vient donc cette idée de charger l’UDPS ? Arrêtons ce débat stérile », a-t-il déclaré. Ce discours évoque une stratégie de Ponce Pilate, où Kabuya tente de laver les mains de son parti face à une situation de mécontentement croissant au sein de l'assemblée nationale.
La pétition, qui s'inscrit dans un contexte de tensions politiques, témoigne d'une fronde contre Kamerhe, dont l'influence, autrefois incontestée, semble s'effriter. Avec 235 signatures en faveur de son départ, le soutien dont jouissait Kamerhe s'amenuise rapidement.
Les conséquences de cette démarche pourraient être significatives, tant pour Kamerhe que pour l'UDPS, qui navigue dans un paysage politique tumultueux. Alors que la confiance populaire et institutionnelle à l'égard de l'ancien conseiller présidentiel s'érode, la question de son avenir politique devient pressante.
Déjà accusé dans des affaires de corruption, Kamerhe pourrait voir sa position devenir intenable si la pétition continue de gagner du soutien. La RDC se trouve à un tournant crucial, où le départ de Kamerhe pourrait redéfinir la dynamique du pouvoir et la gestion des affaires publiques.
En somme, le départ de Vital Kamerhe semble inéluctable, alors que la contestation s'organise au sein même de l'assemblée. L’avenir politique de ce personnage clé de la scène congolaise pourrait se décider dans les semaines à venir, alors que les appels au calme se multiplient.
Mathieu Bokombe