Dans un communiqué daté du 16 jeudi 16 janvier, l’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) a exprimé son désaccord avec la décision du gouvernement de la RDC de privilégier la construction du pont route-rails entre Kinshasa et Brazzaville.

D'après cette organisation de la société civile, cette option met en péril la souveraineté économique et maritime de la RDC, en rendant le pays fortement dépendant des ports étrangers, notamment ceux de Pointe-Noire (Congo) et de Lobito (Angola), pour son commerce extérieur.

Au vu de cette situation, l’ACAJ déplore le fait  que le Gouvernement Suminwa ait engagé la RDC dans ce projet alors que celui du port en eaux profondes de Banana, situé dans la province du Kongo-Central, reste inachevé.

Ce port, accompagné d’infrastructures annexes telles qu’un chemin de fer et une autoroute reliant l’embouchure du fleuve Congo à l’arrière-pays, est pourtant considéré comme vital pour garantir un accès direct et souverain de la RDC à l’océan Atlantique.

Profitant de l'occasion, l’organisation rappelle que le Président de la République s’était engagé à ne pas autoriser le début des travaux du pont route-rails avant l’achèvement et la mise en service du port de Banana. Ce retard, selon l’ACAJ, compromet la capacité de la RDC à contrôler son commerce maritime et à réduire sa dépendance vis-à-vis des ports étrangers.

Dans l’autre chapitre, cette organisation non gouvernementale a souligné une perspective de menace pour la souveraineté économique pour ce projet Pont-Route-Rail.

Sur le plan géostratégique, l’ACAJ a indiqué que la RDC ne peut se permettre de retarder ou d’abandonner le projet du port de Banana. L’organisation estime qu’une telle décision serait « suicidaire », car elle priverait le pays d’un accès direct à l’océan Atlantique, tout en renforçant sa dépendance vis-à-vis des infrastructures portuaires étrangères pour ses importations et exportations.

Pour ce faire, l’ONG met également en garde contre les implications de l’accord récemment signé avec l’Angola et la Zambie pour la création du corridor de Lobito. Elle estime que, bien que cet accord soit stratégique, il ne devrait pas se substituer à l’urgence de finaliser le port de Banana, qui reste un projet crucial pour l’indépendance économique de la RDC.

Face à cette situation, l’ACAJ appelle l’Assemblée nationale et le Sénat à exercer leurs pouvoirs constitutionnels pour bloquer toute discussion ou participation de la RDC à la construction du pont route-rails entre Kinshasa et Brazzaville, tant que le port en eaux profondes de Banana n’est pas achevé et opérationnel.

Gloire MALUMBA.K