JUSTICE
RDC: Félix Tshisekedi appelé de stopper l’exécution massive de plus 170 personnes
Amnesty international a dans un communiqué rendu public ce mardi 07 janvier appelé le président de la République démocratique du Congo à stopper l'exécution massive de plus de 170 personnes, apprend-t-on d'une dépêche de la radio Okapi.
À en croire la même source, pour la directrice adjointe du programme Afrique de l'Est et Afrique australe d'Amnesty International, l’annonce de ces transferts de prison est absolument consternante. Elle dit craindre des exécutions massives imminentes de la part des autorités en raison du manque d’informations fiables sur le statut des personnes condamnées à mort.
« Le président Félix Tshisekedi doit immédiatement, publiquement et sans ambiguïté mettre un terme à tout projet d’exécution de personnes dans la prison d’Angenga ou ailleurs. Le Parlement devrait adopter un moratoire sur les exécutions, en attendant l’abolition totale de la peine de mort » déclare-t-elle.
En parallèle, profitant de l'occasion, Amnisty International a appelé également les autorités congolaises à mettre un terme aux transferts massifs vers des prisons éloignées, notamment celle d’Angenga, où des dizaines de détenus sont déjà morts de faim et de maladies, indique le communiqué.
En outre, à en croire cette ONG, le ministre de la Justice de la RDC, Constant Mutamba qui a annoncé le 5 janvier dernier que plus de 170 personnes, soupçonnées d’être liées à des gangs criminels communément appelés « Kulana » ou « bandits », avaient été transférées de la capitale Kinshasa à la prison d’Angenga, dans le nord-ouest du pays, pour y être exécutées.
Cependant, lors d'une conférence de presse avec son collègue de communication et médias lundi dernier à Kinshasa, le ministre de la Justice a balayé d’un revers de la main l’information selon laquelle il aurait envoyé une vague d’inciviques dans d’autres provinces du pays pour qu’ils soient exécutés.
Par ailleurs, cette organisation non gouvernementale internationale a indiqué que le même ministre avait annoncé le 3 décembre dernier que la peine capitale serait exécutée contre les Kulunas qui seraient reconnus coupables ; « puisque la Bible dit : 'Qui tues par l’épée, périt par l’épée' », a-t-on appris.
En revanche, Amnesty international est une organisation non gouvernementale internationale qui promeut la défense des droits de l'Homme et le respect de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. L'organisation milite notamment pour la libération des prisonniers d'opinion, le droit à la liberté d'expression, l'abolition de la peine de mort et de la torture et l'arrêt des crimes politiques, mais aussi pour le respect de l'ensemble des droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels.
Gloire MALUMBA.K