ÉCONOMIE
RDC - Assemblée nationale : Le DG de la REGIDESO réclame le paiement urgent de la facture d’eau de l’État
Le Directeur général de la REGIDESO, David Tshilumba Mutombo, a plaidé le 12 juin 2025 devant l'Assemblée nationale pour le paiement urgent de la facture d'eau de l'État, impayée depuis plus de trente ans. Cette situation, selon lui, nuit à la société et frappe particulièrement les plus pauvres.
Lors des séances plénières de la chambre basse du Parlement, tenues le jeudi 12 juin 2025, le Directeur général de la Régie de Distribution d’Eau (REGIDESO), David Tshilumba Mutombo, a été auditionné par les députés nationaux. Ce moment a permis d’aborder la problématique cruciale de l’accès à l’eau potable à travers le pays, notamment à Kinshasa et dans plusieurs provinces.
Au cours de l'intervention du député Tobie Kayumbi Kongolo, le DG de la REGIDESO a souligné un dysfonctionnement majeur : le non-paiement par l’État congolais de sa consommation d’eau depuis plus de trente ans. Il a rappelé que, suite aux pillages des années 1991 et 1992, les versements de l’État avaient cessé, entraînant des pertes financières considérables pour la société.
Actuellement, la consommation d’eau de l’État représente près de 40 % du chiffre d’affaires de la REGIDESO, avec une facture mensuelle d’environ 6 millions de dollars américains, qui reste impayée malgré de nombreuses promesses gouvernementales.
« Ce sont les plus pauvres et la classe moyenne qui continuent de financer ceux qui, pourtant, ont un niveau de vie supérieur et peuvent facilement payer une facture d’eau de 20 à 30 dollars par mois. Un tarif juste et le paiement des factures de l’État s’imposent », a affirmé David Tshilumba Mutombo, dénonçant ainsi l’injustice sociale engendrée par cette situation.
Présidant la séance, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, a appelé toutes les institutions et autorités publiques à donner l’exemple en régularisant leurs paiements. Il a également insisté sur le fait que l’accès à l’eau potable doit être considéré comme une priorité nationale, relevant de la justice distributive.
Le débat qui a suivi a été animé, abordant divers points d’inquiétude, tels que la qualité de l’eau fournie, le vieillissement des infrastructures, la situation critique du district de la Tshangu, la rémunération des agents dans les zones difficiles, la gestion des fonds des partenaires internationaux, ainsi que la pollution des rivières par les sociétés minières.
Face à ces préoccupations, le Directeur général de la REGIDESO a demandé un délai de 48 heures pour fournir des réponses concrètes aux députés.
Gloire MALUMBA.K