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RDC: MLC dément toute implication dans un pillage en Centrafrique et dénonce les accusations de Corneille Nangaa
Dans un communiqué rendu public ce lundi 7 avril, le Mouvement de Libération du Congo (MLC) et son président affirment qu’aucune banque en République Centrafricaine n’a été dévalisée par ses éléments déployés à Bangui. Ceux-ci y étaient engagés dans le cadre d’une mission claire et légale d’appui à un pouvoir établi conformément aux principes constitutionnels centrafricains. Il s’agissait, selon le MLC, d’un engagement ponctuel, transparent et placé sous commandement centrafricain, dans un cadre bilatéral bien défini.
Le document précise en outre qu’aucun acte d’accusation, ni des instances judiciaires nationales ni internationales, ne fait état d’un quelconque pillage de la Banque nationale centrafricaine.
Cette déclaration intervient en réaction aux récentes accusations lancées sur les réseaux sociaux par le chef rebelle Corneille Nangaa à l’encontre du président du MLC. Le mouvement juge ces allégations « infondées ».
Selon le MLC, ces propos relèvent d’une tentative désespérée de la part de Corneille Nangaa, leader de l’AFC/M23, de redorer une image ternie. « Ce dernier s’est permis de citer à tort le MLC et son président national dans des propos empreints de désinformation et de mauvaise foi », lit-on dans le document.
Face à cette situation, le MLC rappelle qu’il a toujours mené une lutte politique responsable, démocratique et légitime. Il affirme s’être dressé contre un régime qualifié d’illégitime, soutenu par le Rwanda et issu d’un véritable coup d’État institutionnel.
Le mouvement accuse ce régime d’avoir instauré une dictature marquée par l’interdiction arbitraire des activités des partis politiques et la répression des libertés fondamentales, dans le but, selon lui, d’asservir le peuple congolais.
Le MLC reproche également à Corneille Nangaa d’avoir pris les armes contre un pouvoir légitime, issu des urnes et reconnu par la communauté internationale, en violation de l’article 64, alinéa 2, de la Constitution. Il le qualifie ainsi de « traître à la nation », affirmant que son action n’a « rien de politique ou de révolutionnaire ».
« Ce revirement cache en réalité une ambition personnelle : celle de récupérer une mine offerte illégalement par votre patron Hyppolite Kanambe, en violation flagrante des lois en vigueur, à des fins purement prédatrices », dénonce le communiqué.
Par ailleurs, le MLC et son président rappellent qu’en mars 2001, ils ont contribué à la signature des accords de paix entre les communautés Hema et Lendu, rétablissant ainsi la paix et la sécurité sur l’ensemble de l’Ituri.
Ils soulignent également que les manipulations de l’ancien président Joseph Kabila, notamment dans l’arrestation de Jean-Pierre Bemba, avaient été déjouées par la force du droit. Le président du MLC a été intégralement acquitté par la justice internationale, lavé de toutes les accusations portées contre lui.
« Votre action, qui consiste à violer, voler, tuer et massacrer nos populations, n’a rien à voir avec celle du MLC, qui a œuvré à la réunification du territoire, de l’armée, de la police, et permis la restauration de l’État de droit ainsi que l’organisation, en 2006, d’élections libres et démocratiques, lors desquelles le président du MLC avait recueilli 53,7 % des suffrages exprimés », poursuit le document.
En conclusion, le parti dirigé par le Vice-Premier ministre Jean-Pierre Bemba réaffirme son attachement aux valeurs démocratiques, à la souveraineté du peuple congolais, à l’intégrité du territoire national, à l’unité de la nation ainsi qu’à la vérité historique.
Gloire MALUMBA.K