À la veille de la visite de l’Émir du Qatar, prévue ce vendredi à Kinshasa, le ministre congolais de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, estime que ce déplacement pourrait marquer un tournant pour les investissements qataris en République démocratique du Congo (RDC). « La visite de l’Émir du Qatar donnera une impulsion décisive aux investissements », a-t-il déclaré jeudi 20 novembre dans un entretien accordé à la Qatari News Agency, relayé par l’Agence congolaise de presse (ACP).
Le ministre a rappelé que cette visite s’inscrit dans la continuité d’un processus lancé en septembre 2025, avec la signature de lettres d’intention avec Al Mansour Holding pour un portefeuille d’investissements évalué à 21 milliards de dollars. « Nous sommes convaincus que la visite de l’Émir apportera l’élan nécessaire à la concrétisation de ce projet dans les meilleurs délais », a-t-il ajouté.
Daniel Mukoko Samba a souligné que la RDC dispose d’un cadre juridique favorable aux capitaux étrangers, incluant le Code des investissements de 2002, la loi sur les partenariats public-privé, ainsi que la libéralisation des secteurs des assurances et de l’électricité, sans oublier les réformes dans le domaine de l’eau. Il a toutefois pointé la perception négative du climat des affaires comme principal obstacle à l’investissement. « Le véritable défi réside dans le narratif qui entoure la difficulté de faire des affaires en RDC, alors que les faits prouvent le contraire », a-t-il affirmé, rappelant que le secteur minier a attiré en moyenne 2 milliards de dollars d’investissements directs étrangers par an au cours des vingt dernières années.
Le ministre a également encouragé le Qatar à adopter une approche régionale, estimant qu’une intégration économique centrée sur la RDC serait plus rentable que des investissements dispersés dans de plus petits États voisins. Il a enfin insisté sur la nécessité de renforcer la connectivité interne et régionale à travers des investissements dans les infrastructures de transport, les plateformes logistiques et le secteur énergétique, afin de tirer pleinement parti des sept corridors de transport qui ouvrent le pays sur un vaste marché d’Afrique centrale.
Gloire MALUMBA.K

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