En mission à Kinshasa, le Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Filippo Grandi, a exhorté les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda à « dépolitiser » le processus de rapatriement, afin de garantir un retour volontaire et sécurisé des populations déplacées. Il a également insisté sur le rôle facilitateur du HCR dans le dialogue bilatéral et la coordination des mesures de soutien nécessaires.

Ces déclarations ont été faites à l’issue d’une rencontre avec le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières, Shabani Lukoo, accompagné de la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, ce mardi 26 août à Kinshasa.

Les discussions ont principalement porté sur l’évolution du processus de paix en RDC, fondé sur l’Accord de Washington et la Déclaration de principes de Doha. Les échanges ont mis l’accent sur la mise en œuvre de solutions durables pour les populations déplacées de force et sur l’harmonisation des messages à transmettre lors de la conférence internationale sur la paix, prévue à Paris en octobre 2025.

Filippo Grandi a précisé qu’il veillerait à identifier les personnes souhaitant retourner dans leur pays d’origine, à garantir le caractère volontaire de ce retour et à fournir les moyens appropriés pour accompagner ce processus.

La RDC, de son côté, s’est engagée à faciliter le retour des quelque 83 000 réfugiés congolais installés au Rwanda. La réunion tripartite stratégique d’Addis-Abeba, tenue en juillet dernier, avait abouti à l’adoption d’une feuille de route pour 2025-2026, visant le rapatriement et la réintégration des réfugiés, tout en consacrant le HCR comme acteur neutre et humanitaire de ce processus.

Gloire MALUMBA.K