DIPLOMATIE
RDC-Rwanda : l’accord de paix ne suffit pas, les USA accentuent la pression pour relancer le processus de Doha
Le processus de Doha, censé consolider l’accord de paix signé à Washington entre la RDC et le Rwanda, marque le pas. Inquiets de cette impasse, les États-Unis, appuyés par le Qatar, accentuent leur pression diplomatique pour relancer les discussions avant une échéance décisive prévue en juillet à la Maison Blanche, par l'initiative du président américain Donald Trump avec ses homologues africains, Félix Tshisekedi et Paul Kagame.
Alors que l’accord signé à Washington entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda a été salué comme une avancée, le processus de Doha, censé le compléter, peine à suivre le même élan. Sur le terrain, les résultats se font attendre, et les divergences entre les parties restent profondes.
Pourtant jugées indispensables à une sortie durable de crise, les négociations de Doha apparaissent aujourd’hui à l’arrêt. Vendredi 4 juillet, le président rwandais Paul Kagame a réaffirmé la complémentarité entre les deux cadres diplomatiques, estimant que « Washington et Doha sont les deux faces d’une même pièce ».
Face à l’impasse, les États-Unis intensifient leurs efforts, avec le soutien du Qatar, pour pousser à une reprise rapide du dialogue. Washington milite pour un accord global, dans lequel le processus de Doha constituerait un pilier central. Selon plusieurs sources diplomatiques, les autorités américaines entendent s’impliquer directement dans le prochain round de négociations, en espérant le rendre décisif.
À Kinshasa, la volonté de compromis est également affichée. Le président Félix Tshisekedi a rappelé récemment que « le processus de Doha vise à rétablir l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire ». Mais, en coulisses, la pression exercée par la Maison Blanche s’accentue à l’égard de Kigali, Kinshasa et du mouvement armé M23/AFC, pour obtenir leur retour à la table des discussions, au plus haut niveau.
Le temps presse. Les médiateurs espèrent une reprise imminente des pourparlers, dans la perspective d’un accord avant la réunion prévue courant juillet à la Maison Blanche, à laquelle doivent participer plusieurs dirigeants africains, dont Félix Tshisekedi et Paul Kagame.
Gloire MALUMBA.K