Les deux nations en conflit ont paraphé un texte préliminaire marquant une avancée diplomatique majeure. Fruit d’une médiation internationale, cet accord pourrait amorcer une désescalade dans l’Est de la RDC, sous le regard vigilant des États-Unis.

Kinshasa et Kigali amorcent un tournant dans leurs relations tendues. Ce mardi 17 juin, les deux capitales ont paraphé un accord de paix jugé « historique » par le département d’État américain, dans un communiqué conjoint. Le texte, encore à l’état provisoire, prévoit d’importantes avancées diplomatiques et sécuritaires.

Selon Tina Salama, porte-parole du président Félix Tshisekedi, la signature officielle de l’accord est prévue pour le 27 juin prochain, à l’occasion d’une réunion ministérielle. Parmi les engagements figurent notamment : le respect de l’intégrité territoriale, la cessation des hostilités, le retrait des forces engagées sur le terrain, ainsi que le désarmement des groupes armés non étatiques, avec une possibilité d’intégration conditionnelle dans les structures nationales.

« Cet accord est le fruit d’une médiation internationale à la fois discrète et intense, menée dans un contexte d'escalade des violences dans l’Est de la RDC, où le Rwanda est régulièrement accusé de soutenir les rebelles du M23 un point de friction majeur entre les deux pays», a déclaré Tina Salama.

Si la perspective de cette signature suscite un regain d’espoir, nombre d’observateurs attendent désormais des gestes concrets sur le terrain. Car dans la région des Grands Lacs, la paix ne se décrète pas uniquement sur le papier.

Gloire MALUMBA.K