Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, la cheffe de la Monusco en RDC, Bintou Keita, a lancé un appel direct au M23, dénonçant l’insécurité persistante dans le Nord-Kivu et exhortant le groupe rebelle à se retirer des zones occupées, où il contrôle déjà 80 % du territoire de Rutshuru.

La représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en République démocratique du Congo (RDC) et cheffe de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en RDC (Monusco), Bintou Keita, a lancé, vendredi 20 juin, un appel pressant à la cessation des violences dans l’Est du pays, en particulier dans le territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.

S’adressant directement au mouvement rebelle du M23, Mme Keita a exhorté ses dirigeants à se conformer aux injonctions formulées depuis le mois d’avril.

« M23, s’il vous plaît, l’insécurité à l’Est de la RDC, ça suffit ! Vous devez obéir aux injonctions qui vous ont été données : cesser immédiatement les hostilités, vous retirer des zones occupées vous contrôlez actuellement 80 % du territoire de Rutshuru , vous engager dans le processus du PDDRCS et regagner vos positions initiales de novembre 2021 », a-t-elle déclaré, dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux.

La cheffe de la Monusco a par ailleurs condamné les attaques répétées contre les forces armées congolaises (FARDC), qualifiées d’« inacceptables » et représentant, selon elle, « une menace sérieuse pour la stabilité régionale ».

Depuis plusieurs jours, des affrontements récurrents opposent les rebelles du M23 à divers groupes armés locaux, notamment les miliciens Wazalendo. Dans la matinée du lundi 16 juin dernier, de violents affrontements ont opposé les rebelles du M23 aux combattants du Collectif des mouvements pour le changement (CMC), sur les collines de Bumbasha et de Bunkuba, à une dizaine de kilomètres de Mwesso, dans le groupement de Bukombo, chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru.

Selon des sources locales, des échanges de tirs nourris, à l’arme lourde et légère, ont été entendus dès 6 heures du matin, se prolongeant jusqu’à 9 heures. Ces combats ont provoqué un déplacement massif des populations des villages environnants, contraintes de fuir vers Buhambira et Mwesso, dans le territoire voisin de Masisi.


Gloire MALUMBA.K