Faisant référence à la pétition visant certains membres du bureau de l’Assemblée nationale, le porte-parole de la coalition d’opposition LAMUKA, Prince Epenge, a affirmé, ce mardi 16 septembre, que « ce qui se passe au Parlement ne concerne pas le peuple congolais ». Selon lui, il s’agit d’« une affaire de l’Union sacrée, la famille politique du pouvoir en place, qui ne répond qu’aux intérêts de ses animateurs ».

L’opposant déplore que les députés de la majorité soient davantage soucieux de préserver leurs avantages que de répondre aux préoccupations d’une population en détresse. À titre d’exemple, il a rappelé les deux naufrages survenus en l’espace de quarante-huit heures dans la province de l’Équateur, ayant causé plus de 280 morts, sans qu’aucune enquête parlementaire n’ait été initiée.

Prince Epenge a également évoqué les massacres attribués aux rebelles ADF, qui auraient fait plus d’une centaine de victimes, ainsi que les nombreux enlèvements recensés au Nord-Kivu, sans réaction des élus pour exiger des comptes au gouvernement.

« Là, tout à coup, lorsqu’il s’agit de leur traitement, les députés se réveillent. Ils veulent tromper l’opinion en faisant croire que les avantages qu’ils réclament concernent le peuple. Alors que le pays brûle : au Bandundu, on tue ; deux provinces sont occupées ; la faim et la misère étranglent les Congolais ; et 80 % de la population survit grâce aux paris sportifs, aux “pari foot”, aux “winner”. Nous ne pouvons pas accepter que l’on vienne encore jeter de l’huile sur le feu », a-t-il dénoncé.

Gloire MALUMBA.K