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RDC : Equity BCDC accusé d’organiser   un  plan déguisé visant licenciement de « 460 employés »
Siège de la de la Direction générale de l'Equity BCDC à Kinshasa.
SOCIÉTÉ

RDC : Equity BCDC accusé d’organiser un plan déguisé visant licenciement de « 460 employés »

Accusée d'avoir lancé une procédure disciplinaire massive sur fond de soupçons de fraude, la banque Equity BCDC fait face à une vive contestation syndicale. Dans un contexte social déjà tendu, l’Intersyndicale dénonce un « plan de licenciement déguisé » visant 460 agents, et en appelle à l’intervention urgente du gouvernement.






Dans une correspondance adressée au ministre de l’Emploi, l’Intersyndicale d’Equity BCDC tire la sonnette d’alarme face à ce qu’elle qualifie de « plan de licenciement maquillé », visant quelque 460 agents soupçonnés de fraude à la suite d’une enquête initiée depuis le siège kényan de la maison-mère du groupe bancaire.

L’organisation syndicale dénonce notamment une procédure « précipitée et arbitraire », engagée dans un climat social déjà tendu, marqué notamment par le non-respect du barème salarial convenu et le blocage des travaux de classification des emplois.

Selon le courrier adressé au ministre, daté du 17 juin dernier, les délégués syndicaux indiquent avoir reçu, en date du 5 juin, une convocation de la direction d’Equity BCDC (réf. L/RH/2025/06/016) les conviant à une réunion dès le lendemain dans les locaux de la banque. « Lors de cette rencontre, l’employeur aurait présenté les conclusions d’une enquête interne conduite depuis Nairobi, mettant en cause 460 agents soupçonnés de fraude, appelés à faire face à une procédure disciplinaire annoncée comme “rigoureuse et exemplaire” », peut-on lire dans la lettre.


Dans cette même correspondance, l’Intersyndicale alerte en ces termes :

« Excellence Monsieur le Ministre,
Honorés d’approcher votre haute autorité, nous venons, le cœur lourd, porter à votre connaissance des faits graves susceptibles de déboucher, à très brève échéance, sur un licenciement massif de paisibles travailleurs, qui, depuis la fusion entre Equity Bank Congo et la BCDC en 2020, n’ont cessé de contribuer loyalement au développement de cette institution. »


Le climat social au sein de la banque est d’autant plus préoccupant,  cette structure alerte le gouvernement  d'avoir lancé un processus de conciliation en cours depuis le 30 janvier dernier, sous l’égide de l’Inspection générale du travail. Cette médiation, par contre, fait jusqu'à présent suite à la non-application du barème salarial fixé dans le protocole d’accord du 26 novembre 2024, et au refus persistant de la direction de finaliser les travaux de classification des emplois, confie la meme noto.

Clôturés le 23 mai 2025, ces travaux attendent toujours leur mise en œuvre. Les agents réclament leur intégration effective dans le nouveau système de classification, ainsi que l’application rétroactive du barème salarial au 1er novembre 2024, comme stipulé dans les engagements convenus, rappelle la lettre syndicale.

Face à l’annonce de cette vaste procédure disciplinaire, l’Intersyndicale dénonce une « stratégie de fuite en avant » de la direction, qu’elle accuse de vouloir se défaire d’une partie du personnel tout en éludant ses obligations sociales. Une posture, selon elle, en contradiction avec la vision du chef de l’État, qui promeut le travail décent et la protection de la main-d’œuvre nationale.

« Cette main-d’œuvre, que vous êtes censé défendre, se voit aujourd’hui menacée de licenciement dans le silence général, tandis que l’employeur continue de se présenter comme l’un des plus grands recruteurs de la jeunesse », déplore l’Intersyndicale.


Pourtant, poursuit la correspondance, Equity BCDC aurait commencé, dès le 10 juin, à adresser des demandes d’explication individuelles aux agents visés, sans fournir les éléments requis. Une attitude dénoncée par l’Intersyndicale dans une lettre datée du 12 juin (réf. 005/INTERS/06/025), qui y voit une preuve supplémentaire de la précipitation et du mépris affiché à l’égard du dialogue social.

Ce que réclame l’Intersyndicale d’Equity BCDC

Face à cette situation jugée alarmante, l’Intersyndicale en appelle à l’intervention urgente du ministre de l’Emploi, formulant trois demandes principales :

1. La suspension immédiate de la procédure disciplinaire, qualifiée de « cavalière et arbitraire » ;

2. L’ouverture d’un dialogue tripartite entre l’employeur, les représentants syndicaux et l’administration du travail ;

3. Le respect strict des droits fondamentaux des travailleurs ainsi que des dispositions légales en matière de relations professionnelles.


Gloire MALUMBA.K

Mardi 24 juin 2025 à 15:09

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