Dans son adresse à la nation devant les deux chambres du Parlement ce lundi 8 décembre, le président Félix Tshisekedi a exprimé sa vive préoccupation face à la montée du banditisme urbain à travers le pays. À Kinshasa et dans plusieurs autres villes, des bandes de délinquants, surnommées « Kuluna », sèment la panique et la désolation en volant, agressant, extorquant, blessant et parfois tuant des civils.
« L’État n’a été ni immobile, ni spectateur », a souligné le Chef de l’État, rappelant que l’opération Ndobo a été intensifiée dans dix provinces afin de démanteler ces groupes violents qui perturbent le quotidien des Congolais.
Pour répondre à cette menace, Félix Tshisekedi a annoncé la mise en place d’une gouvernance sécuritaire de proximité, fondée sur l’écoute des populations et la responsabilisation des autorités locales. Des comités provinciaux et locaux de sécurité ont été déployés et vulgarisés de Kinshasa au Kongo-Central, du Haut-Katanga à la Tshopo. Plus de 4 500 acteurs autorités administratives, élus, forces de défense et de sécurité, et membres de la société civile sont mobilisés pour élaborer des plans de sécurité adaptés aux menaces réelles.
Dans le cadre de la réforme de la police nationale, le président a rappelé la promulgation, le 1er juillet 2025, de la loi de programmation de la réforme policière pour la période 2026-2030. Celle-ci prévoit notamment l’acquisition d’équipements modernes, le recrutement et la formation de 90 000 nouveaux policiers, la mise à la retraite progressive de 10 000 agents, ainsi qu’un vaste programme de construction et de réhabilitation d’infrastructures. Actuellement, 700 nouvelles recrues suivent leur formation à Kasangulu (Kongo-Central), tandis que l’école de police de Kapalata (Tshopo), réhabilitée et portée à 2 000 apprenants, s’apprête à accueillir de nouvelles promotions.
Le président a également indiqué que tous les services de sécurité police nationale, agence nationale de renseignement, direction générale des migrations, Commission permanente des frontières et mécanismes gouvernementaux de sécurité ont été dotés de moyens de mobilité. Les administrateurs de territoire disposent désormais de véhicules de fonction pour assurer une présence effective et réactive de l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire.
« La stabilité de notre pays repose sur la paix au sein de chacune de nos communautés », a conclu Félix Tshisekedi, insistant sur l’attention particulière portée aux affaires coutumières.
Gloire MALUMBA.K

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