Le président congolais a officiellement reçu, ce jeudi 5 juin à Kinshasa, le nouveau passeport biométrique équipé d’une micropuce, marquant le lancement de ce document modernisé destiné à renforcer la sécurité et simplifier les démarches administratives.

C'est un pas en avant pour la République démocratique du Congo. Le gouvernement congolais a lancé, ce jeudi 5 juin, la production de son nouveau passeport biométrique sécurisé, équipé d’une micropuce. Comme l’a annoncé le ministère des Affaires étrangères, la cérémonie de lancement s’est tenue à l’Institut national des Arts, dans la commune de Kasa-Vubu (Kinshasa), en présence de plusieurs autorités politico-administratives, dont le président Félix Tshisekedi et la ministre d’État aux Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner.

Aucune prise de parole n’était prévue à cette occasion. L’événement a principalement consisté en la remise officielle du passeport diplomatique au chef de l’État. À son arrivée, le président Tshisekedi a visité les différents services du centre de capture, avant de recevoir en main propre sa copie du document.

Le gouvernement avait annoncé, le 27 mai dernier, le démarrage de la production de ce nouveau passeport dans le cadre de la digitalisation des services consulaires, telle que prévue dans le Programme d’action du gouvernement 2024–2028. L’objectif affiché est de renforcer la sécurité des documents de voyage et de simplifier les démarches d’obtention pour les citoyens congolais.

Le nouveau passeport est proposé au tarif de 75 dollars américains, contre 99 dollars pour l’ancienne version. Parallèlement, le processus de capture biométrique a été facilité par l'ouverture de nouveaux centres à Kinshasa, avec une extension en cours vers les provinces, une mesure saluée par de nombreux citoyens.

Parmi les innovations, le document intègre une micropuce RFID, une page de données en polycarbonate (invisible à l’œil nu) résistante à la falsification, ainsi que des hologrammes et des filigranes de sécurité. Le nombre de pages passe de 32 à 38.

« Ce passeport répond aux exigences de la norme 39794 de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), garantissant ainsi la libre circulation de nos citoyens, tout en leur offrant une sécurité maximale pour leurs données personnelles », a déclaré Thérèse Kayikwamba Wagner, citée dans un communiqué officiel.

À noter que les passeports délivrés selon l’ancien format resteront valables jusqu’à leur expiration. Une période de transition est prévue, avec un moratoire en vigueur jusqu’en 2030.


Gloire MALUMBA.K