POLITIQUE
RDC : Franck Diongo qualifie l'accord de paix entre Kinshasa et Kigali de « pure manœuvre politique »
À quelques jours de la célébration de l’indépendance de la RDC, Franck Diongo tire à boulets rouges sur le pouvoir en place. Dans une adresse anticipée à la Nation, l’opposant dénonce un accord de paix entre Kinshasa et Kigali qu’il juge illégitime, opaque et orchestré au mépris de la souveraineté populaire. Il accuse Félix Tshisekedi de trahison et appelle à une transition politique sans lui.
L’opposant politique et coordonnateur général du Mouvement de Résistance Congolaise (MRC), Franck Diongo, a fermement rejeté l’accord de paix actuellement en cours de négociation entre Kinshasa et Kigali, le qualifiant de « pure manœuvre politique ». Il a exprimé ses critiques dans une adresse anticipée à la Nation, à quelques jours de la célébration du 65e anniversaire de l’indépendance de la République Démocratique du Congo (RDC).
« Ce prétendu accord n’a rien de pacifique. C’est un deal entre le président Félix Tshisekedi et ses parrains pour sauver un pouvoir à l’agonie. On ne négocie pas la paix dans le mensonge », a-t-il dénoncé, estimant que les discussions se déroulent sans aucune consultation populaire.
Adoptant un ton résolument ferme, Franck Diongo accuse le gouvernement congolais de « brader les ressources minières du pays aux États-Unis » et de mener, selon lui, une diplomatie parallèle avec le Rwanda, jugée opaque et en rupture avec la volonté du peuple.
« Le peuple congolais n’a jamais donné son accord. Ces arrangements ne nous engagent pas. Le Congo n’est pas à vendre », martèle-t-il. Il reproche à Félix Tshisekedi une gouvernance qu’il qualifie de « trahison envers la nation », considérant que le régime en place agit en dehors de toute légitimité populaire.
Le MRC affirme rejeter « avec fermeté » tout accord conclu dans l’opacité et appelle à une reprise en main du destin national par les citoyens eux-mêmes. « Pas de paix sans vérité, pas de stabilité sans justice », déclare M. Diongo.
Poursuivant son intervention, dans une allocution structurée autour de plusieurs axes, il dénonce également des « compromissions majeures » qui, selon lui, portent atteinte à la souveraineté nationale. Il plaide en faveur d’une transition politique sans Félix Tshisekedi, fondée sur « la justice, la vérité et la souveraineté populaire ».
Franck Diongo soutient que le pouvoir actuel est soutenu par « des puissances étrangères et une élite congolaise corrompue », sans véritable mandat populaire. « Cette gouvernance ne vise pas le bien-être du peuple, mais uniquement la préservation d’un pouvoir affaibli », conclut-il.
Gloire MALUMBA.K