POLITIQUE
RDC : Jean-Claude Tshilumbayi écarte toute ambition pour la présidence de l’Assemblée nationale
« Je ne suis pas candidat et je n’en ai pas envie », a affirmé Jean-Claude Tshilumbayi, premier vice-président du bureau de l’Assemblée nationale et président intérimaire de l’institution. Cette mise au point intervient dans un climat de forte tension, marqué par la démission de Vital Kamerhe de la présidence de la chambre basse du Parlement.
L’annonce a été faite vendredi 26 septembre lors d’une séance à huis clos particulièrement agitée au Palais du peuple. Face à la colère de plusieurs députés, Tshilumbayi a tenté de calmer les esprits. Les élus protestaient contre l’adoption jugée « forcée » du rapport de la commission Kazadi, validant le maintien de trois membres du bureau contestés par une majorité.
La veille, lors de la cérémonie de remise et reprise organisée au siège de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe avait exhorté son successeur à défendre « avec fermeté » le président de la République, Félix Tshisekedi, ainsi que les intérêts de la nation. « La République passe avant tout », avait-il déclaré, selon la cellule de communication de l’institution.
La démission de l’ancien président s’ajoute à une crise institutionnelle déjà alimentée par de fortes tensions internes. Depuis l’ouverture de la session ordinaire, le 15 septembre, plus de 260 pétitions ont été déposées pour réclamer la destitution de plusieurs responsables du bureau. Les pétitionnaires dénoncent une gestion opaque, le blocage du contrôle parlementaire, un manque de transparence ainsi que l’accumulation de dix mois d’arriérés liés aux frais de fonctionnement et à la couverture médicale.
Gloire MALUMBA.K