POLITIQUE
RDC : Joseph Kabila propose un pacte citoyen pour sortir le pays de la crise
Joseph Kabila, ancien président de la République démocratique du Congo, rompt le silence pour lancer un appel à la nation. Dans un message solennel, il propose un « pacte citoyen », qu’il présente comme une feuille de route collective pour restaurer la dignité du pays et lui éviter la chute définitive.
« Je fais ce jour une proposition qui engage la nation toute entière à un sursaut patriotique pour un pacte citoyen, afin de tirer le pays du gouffre », a-t-il déclaré, posant ainsi les jalons d’une mobilisation nationale qu’il estime urgente, vitale et inévitable.
Ce pacte repose sur douze engagements prioritaires, que l’ancien chef de l’État juge non négociables pour restaurer l’unité nationale, redresser les institutions et rendre à la RDC sa souveraineté pleine et entière.
Parmi les premiers objectifs fixés : mettre fin à la dictature et à la tyrannie, faire cesser la guerre, et rétablir l’autorité de l’État sur toute l’étendue du territoire national, miné par l’activisme des groupes armés et les ingérences étrangères. Joseph Kabila appelle aussi à restaurer la démocratie en revenant aux fondamentaux de l’État de droit, ainsi qu’à garantir les libertés fondamentales, aujourd’hui, selon lui, bafouées.
L’ancien président estime que la cohésion nationale doit être reconstruite par une réconciliation sincère entre les Congolais. À ses yeux, cette paix intérieure est la condition sine qua non pour relancer le développement, à travers une gouvernance économique rigoureuse, une gestion administrative saine et une répartition équitable des ressources du pays.
Sur le plan régional et diplomatique, il plaide pour un dialogue sincère et permanent avec les pays voisins, afin d’installer une paix durable dans la région des Grands Lacs, tout en rétablissant la crédibilité de la RDC sur les scènes régionale, continentale et internationale.
Kabila propose également de neutraliser tous les groupes armés, qu’ils soient congolais ou étrangers, et de rapatrier ces derniers dans leurs pays d’origine. Il insiste particulièrement sur la fin du recours aux mercenaires, en conformité avec les textes de l’Union africaine et des Nations unies.
Il exige le retrait immédiat de toutes les troupes étrangères présentes sur le sol congolais, saluant au passage la décision de la SADC de retirer ses troupes de la SAMIDRC.