DIPLOMATIE
RDC : Judith Suminwa et Jean-Pierre Lacroix évaluent la situation sécuritaire dans l’Est du pays
La Première ministre , Judith Suminwa Tuluka, a reçu, ce jeudi 4 septembre une délégation de l’ONU pour faire le point sur la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. La mission était conduite par Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint de l’ONU chargé des opérations de maintien de la paix, apprend-on d'une dépêche de la cellule de communication de la primature de la République.
À l’issue des discussions, Jean-Pierre Lacroix a souligné que la rencontre avait permis d’évaluer les initiatives de paix en cours, soutenues par différents partenaires de la RDC.
« C’était une occasion importante de faire le point sur les processus de paix de Washington et de Doha, l’implication de l’Union africaine, des organisations régionales africaines et, bien sûr, le rôle des Nations unies, notamment celui de la MONUSCO », a-t-il déclaré.
Interrogé sur l’appui de l’ONU à l’application de la résolution 2773, très attendue par la population congolaise, le diplomate a assuré de l’engagement des Nations unies pour sa mise en œuvre effective.
« Sur le terrain, la violence ne diminue pas ; elle a tendance à s’intensifier. Cela signifie que nous devons redoubler d’efforts pour obtenir des progrès concrets, instaurer un cessez-le-feu et mettre en œuvre tous les engagements pris, y compris la résolution 2773, car les populations souffrent », a-t-il précisé.
Le secrétaire général adjoint de l’ONU a également rappelé l’aide apportée par la MONUSCO pour protéger les civils dans l’Est du pays, confronté à une crise humanitaire majeure.
« Le moment est venu pour une mobilisation générale de tous les acteurs. C’est pourquoi nous avons convenu de renforcer notre coopération avec les autorités congolaises pour assurer l’application concrète des engagements pris à Washington et Doha, ainsi que de la résolution 2773. Les Nations unies et la MONUSCO sont pleinement mobilisées », a-t-il ajouté.
Jean-Pierre Lacroix a enfin insisté sur la nécessité d’un couloir humanitaire pour venir en aide aux victimes. « Dans certaines zones, nos collègues humanitaires et la MONUSCO font face à des restrictions de mouvement et d’accès aux populations dans le besoin. Tous les acteurs doivent se mobiliser afin de garantir la liberté de circulation et les ressources nécessaires pour assister ces milliers de déplacés. La situation est intolérable », a-t-il souligné.
Gloire MALUMBA.K