Dans un contexte de tensions croissantes, la coalition Lamuka appelle à un dialogue national inclusif pour prévenir la balkanisation du pays. Cette déclaration intervient au lendemain d’une rencontre entre le président Félix Tshisekedi et des leaders religieux de la CENCO et de l’ECC, engagés dans une médiation nationale à travers un « pacte social et vivre-ensemble ».

Le porte-parole de la coalition politique Lamuka, Prince Epenge, a estimé, dimanche 22 juin, que « le moment est venu pour les Congolais de se retrouver autour d’une même table, au-delà des clivages politiques », afin de « sauver l’unité du pays, fortement menacée par la balkanisation ».

Cette déclaration intervient au lendemain d’une rencontre tenue à Kinshasa entre le président Félix Tshisekedi et une délégation de responsables religieux, composée notamment des évêques de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et des pasteurs de l’Église du Christ au Congo (ECC).

Tout en saluant cette initiative, Prince Epenge a appelé à l’organisation d’un dialogue national inclusif, porté par des acteurs de bonne foi, en vue de répondre aux « aspirations profondes » du peuple congolais. Pour lui, l’échange entre le chef de l’État et les responsables religieux constitue « une bonne chose », dans un contexte où l’unité nationale se trouve, selon ses termes, « mise à rude épreuve ».

Lors de l’audience accordée samedi 21 juin, les représentants des confessions religieuses ont remis au président de la République un rapport issu de leur mission relative au « pacte social ». Ce document est le fruit de consultations menées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, dans le but de promouvoir une paix durable en République démocratique du Congo et dans la région des Grands Lacs.

La délégation religieuse comprenait notamment Mgr Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, le pasteur André Bokondoa, président de l’ECC, et le pasteur Éric Nsenga, secrétaire général de la même Église. À l’issue de la rencontre, le président Tshisekedi a annoncé la mise en place d’une équipe chargée de poursuivre les échanges avec les confessions religieuses, afin d’approfondir les modalités de mise en œuvre du pacte social.

Il y a quelques semaines, le président de Lamuka, Martin Fayulu, avait lui aussi exhorté le chef de l’État à recevoir les évêques de la CENCO et les pasteurs de l’ECC, afin d’écouter leurs recommandations à l’issue de leur mission.

Gloire MALUMBA.K