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RDC : Le général Sylvain Ekenge qualifie de « faux débat » les accusations de ciblage des officiers swahiliphones
Le général Sylvain Ekenge, porte-parole de l'armée congolaise ( FARDC)
POLITIQUE

RDC : Le général Sylvain Ekenge qualifie de « faux débat » les accusations de ciblage des officiers swahiliphones

Le porte-parole des FARDC, général Sylvain Ekenge, a démenti toute traque ethnique au sein de l’armée congolaise, en réponse aux accusations de l’ex-président Joseph Kabila.




Le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le général Sylvain Ekenge Bomusa Efomi, a fermement rejeté les accusations faisant état d’une prétendue traque ciblée contre des officiers originaires des provinces swahiliphones. Il estime qu’il s’agit là d’une manipulation politique visant à semer la division au sein des forces armées et à porter atteinte à l’image du commandement actuel.

Cette mise au point intervient en réaction à une rare prise de parole de l’ancien président Joseph Kabila. Dans une déclaration diffusée sur la chaîne Reconstruire RDC, ce dernier a accusé les autorités en place de mener une campagne de répression à connotation ethnique à l’encontre des officiers issus de l’espace swahiliphone.

Pour le général Ekenge, ces propos relèvent d’un « faux débat » et d’une tentative de « distraction » dangereuse.

« L’autorité sanctionne individuellement les contrevenants. Affirmer que seuls les officiers swahiliphones sont visés est une simplification trompeuse. D’autres officiers, issus de diverses provinces, font également l’objet de procédures. Et ceux qui les interpellent, d’où viennent-ils ? Le général Jules Banza est lui-même originaire de l’espace swahiliphone, tout comme son prédécesseur », a-t-il souligné.


Il a rappelé que l’objectif du commandement militaire est la restauration de la discipline et de l’éthique au sein des troupes, et non une quelconque chasse aux sorcières fondée sur l’origine régionale ou linguistique.

Dans un plaidoyer pour les valeurs fondamentales de l’armée, le général Ekenge a défendu une vision républicaine des forces armées, insistant sur l’exemplarité et le sens du devoir :

« L’armée et la nation ne pardonnent pas à un officier qui échoue ou trahit. Ce n’est pas une question d’origine, mais de valeurs. Le véritable officier est celui qui conduit ses hommes avec courage et honneur, sur le chemin étroit qui mène à la victoire. »


Il a également affirmé que le chef d’état-major général poursuit un processus de redressement moral indispensable, dans un contexte marqué par des menaces sécuritaires persistantes à l’Est du pays.

Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, a lui aussi réagi avec fermeté. Lors d’une intervention en direct sur la RTNC, il a dénoncé toute tentative d’ethnicisation des actions judiciaires en cours dans l’armée.

« Être swahiliphone n’exonère pas des poursuites lorsque les faits le justifient. Attention au poison de la division ! », a-t-il averti, appelant à ne pas tomber dans le piège de la stigmatisation.

Muyaya a souligné que les procédures engagées contre certains officiers reposent sur des faits concrets, encadrés par la loi. Il a critiqué la tendance à présenter des décisions judiciaires comme des actes discriminatoires, une démarche selon lui dangereuse pour la cohésion nationale.

Les accusations de Joseph Kabila

Dans son message vidéo, Joseph Kabila a dénoncé ce qu’il qualifie de « déliquescence totale » de l’armée congolaise. Il a pointé du doigt des nominations à caractère ethnique, ainsi que l’incarcération sans jugement de nombreux officiers swahiliphones. Il a également fustigé les alliances supposées entre l’armée, certains groupes armés non étatiques et des mercenaires, qu’il considère comme une trahison de la doctrine sécuritaire nationale.

En réponse, les autorités ont rappelé que l’armée congolaise demeure une institution républicaine, apolitique et au service de l’ensemble de la nation.

« Il n’existe pas de tribu swahili. Il n’y a que des Congolais appelés à servir loyalement la République », a conclu le général Ekenge.

Gloire MALUMBA.K

Mercredi 4 juin 2025 à 09:02

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