Alors que l'Est de la République démocratique du Congo demeure en proie aux violences armées, le gouvernement congolais réaffirme son engagement envers les droits des personnes déplacées internes. À la suite d’une mission de l’ONU dans les provinces touchées, Kinshasa promet de renforcer sa réponse humanitaire et appelle à un soutien international accru pour faire face à une crise persistante et complexe.

Le gouvernement congolais, a par le biais de son porte-parole Patrick Muyaya, a réaffirmé son engagement à respecter les droits des personnes déplacées et à renforcer la réponse humanitaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Cette déclaration intervient à la suite d’une rencontre tenue le 29 mai entre la Première ministre Judith Suminwa Tuluka et la Rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits humains des personnes déplacées, Paula Gaviria Betancur.

Cette réunion s’inscrivait dans le cadre de la restitution de la mission menée par Mme Gaviria Betancur dans l’est du pays. Durant cinq jours, elle a visité Beni, Bunia et Goma pour évaluer la situation des personnes déplacées internes, victimes des conflits armés persistants.

Lors de son intervention, la Rapporteuse spéciale a salué la résilience et la détermination des populations rencontrées. « J’ai rencontré des personnes déplacées, des autorités locales, la société civile, notamment des femmes. Leur message est clair : elles veulent la paix, reconstruire leur vie, retourner sur leurs terres, accéder à l’éducation, aux soins de santé et à l’autonomie économique. Mais surtout, elles aspirent à un avenir sans peur », a-t-elle déclaré.

Elle a également insisté sur la nécessité d’un soutien concret de la communauté internationale et d’une action renforcée de l’État congolais.

De son côté, Patrick Muyaya a assuré que l’Exécutif tirera pleinement les enseignements de ce rapport pour améliorer sa réponse à la crise humanitaire. « Le gouvernement a pris acte des recommandations, notamment celle concernant le rétablissement urgent de la paix. Cela exige une action plus efficace pour garantir les droits des déplacés et assurer leur retour dans la dignité. C’est un engagement ferme que le gouvernement Suminwa entend honorer », a-t-il déclaré.

Il a également rappelé que les conclusions de la mission de Paula Gaviria Betancur seront prochainement présentées au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, dans le but de mobiliser un soutien international accru à la RDC et de renforcer les capacités de l’État dans la gestion de cette crise.

La Première ministre Judith Suminwa a, pour sa part, réaffirmé l’attention que son gouvernement accorde à ce rapport, qu’elle juge déterminant pour l’élaboration d’une politique plus humaine et durable en faveur des populations déplacées. Lors de son récent déplacement à Genève, à l’occasion de la 58e session du Conseil des droits de l’homme, elle a plaidé pour un appui international renforcé aux personnes déplacées, victimes, selon elle, de l’agression rwandaise.

Gloire MALUMBA.K