POLITIQUE
RDC : Olivier Kamitatu dénonce les accusations de Bemba comme « des mensonges grotesques visant à diviser la nation »
Dans une réaction virulente sur son compte X, le directeur de cabinet de Moïse Katumbi, Olivier Kamitatu, critique les allégations du vice-Premier ministre Bemba, les qualifiant de délibérées pour miner l'unité nationale. Kamitatu appelle à la responsabilité et à la vérité, rejetant les insinuations infondées et soulignant l'importance de la cohésion au sein du peuple congolais.
Sur son compte X, Olivier Kamitatu, directeur de cabinet de l’opposant Moïse Katumbi, du parti Ensemble pour la République, a vigoureusement réagi aux accusations qu’il qualifie de mensongères et grotesques, portées par Jean-Pierre Bemba, actuel Vice-Premier ministre des Transports. Selon lui, ces allégations visent délibérément à fracturer la nation congolaise en s’attaquant à des figures emblématiques telles que Moïse Katumbi, Joseph Kabila, ainsi qu’à la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO).
Cette déclaration fait suite à la récente sortie médiatique de Bemba sur les ondes de la radio Top Congo FM, lundi 9 juin. Lors de cette interview, le ministre a tenu des propos d’une rare virulence, franchissant une ligne rouge dans le débat politique congolais.
Face à ces accusations, Kamitatu dénonce une dérive inquiétante : « Confondre rumeurs et vérités trahit un manque de rigueur indigne d’un homme d’État. Tisser des récits délirants, nourris de rancœur, de haine et de colère, dépasse le calcul politique : cela confine au pathologique. » Il affirme que ces accusations, aussi grotesques qu’infondées, n’ont qu’un seul objectif : semer la division et la défiance au sein du peuple congolais.
S’agissant des insinuations de Bemba selon lesquelles l’Église catholique conspirerait contre le Président Félix Tshisekedi, Kamitatu les qualifie d’« insulte grave à la foi et à l’intelligence collective des Congolais ».
Concernant l’allégation selon laquelle Moïse Katumbi aurait fui Lubumbashi, il clarifie : « Il est parti librement, avec l’autorisation officielle de l’Aviation civile et le cachet de la DGM sur son passeport. Parler de fuite relève d’une fable ridicule. »
Au sujet de la prétendue implication de Katumbi dans le piratage du serveur de la CENI par des hackers russes, Kamitatu rejette fermement l’accusation : « Accuser Moïse Katumbi d’avoir recruté des hackers pour 3 400 tentatives de piratage est une pure fantaisie, dénuée de la moindre preuve technique ou crédible. »
À propos de la supposée base militaire secrète de Mulonde, il précise : « Cette piste ne mesure que 900 mètres, non 1 500, et a été construite à la demande des populations locales pour évacuer les malades. Où sont ces armes ? Où sont les hackers ? Où sont les faits ? »
En réaction aux accusations portées contre Joseph Kabila, suspecté d’avoir versé 15 milliards de dollars au Rwanda, Kamitatu s’insurge : « C’est une aberration comptable. En 2001, le budget de l’État n’était que de 300 millions de dollars ! »
Il conclut en appelant à la responsabilité et à l’unité nationale : « Les mensonges de Jean-Pierre Bemba ne sont pas anodins. Ils empoisonnent la cohésion nationale et insultent l’intelligence du peuple congolais. Ce peuple aspire à la vérité, à la paix. Moïse Katumbi construit des ponts, des pistes, des dispensaires, des espoirs — à Pweto, Kashobwe, Kikwit, Beni et ailleurs. Joseph Kabila a quitté le pouvoir sans incendier la République. La CENCO console, unit, prêche la concorde. »
Face à ce qu’il qualifie de « tissu de calomnies », Kamitatu appelle à une réponse ferme : « Stop à la division, stop à la manipulation. Le Congo n’est pas un terrain de jeu pour des délires toxiques ; c’est la terre des bâtisseurs. La vérité doit triompher, pour un avenir uni, digne et apaisé. »
Gloire MALUMBA.K