À quelques heures de la cérémonie d’entérinement, ce jeudi à Washington, de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo et le Rwanda — un texte initialement paraphé en juin dernier sous l’égide des États-Unis — Kigali persiste dans une ligne dure, loin de tout signe d’apaisement. Comme le rapporte le journaliste Daniel Michombero sur son compte X, les autorités rwandaises réaffirment les éléments de langage qui structurent leur diplomatie depuis plusieurs années.
Mercredi, depuis Washington, la porte-parole du gouvernement rwandais, Yolande Makolo, a défendu sur un média américain la position de son pays, dans un contexte de tensions croissantes entre Kigali et Kinshasa. Elle a soutenu que le Rwanda « reste contraint de prendre des mesures défensives » face à ce qu’il considère comme une collaboration continue entre les autorités congolaises et des forces impliquées dans le génocide de 1994.
Selon elle, cette situation représenterait une menace directe pour la sécurité nationale du Rwanda et expliquerait l’attitude de Kigali sur le territoire congolais, malgré les critiques récurrentes de la communauté internationale.
La porte-parole a également insisté sur la complexité des dynamiques sécuritaires à l’intérieur même de la RDC, marquée par la prolifération de groupes armés d’origines diverses. Ces violences, a-t-elle affirmé, relèvent de problématiques strictement congolaises et « n’engagent en rien la responsabilité de Kigali ». Elle a par ailleurs accusé Kinshasa de vouloir « détourner l’attention » en attribuant au Rwanda l’ensemble des crises qui secouent l’Est du Congo.
KAYEMBE MG
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