Le président de la République, Félix Tshisekedi, a présidé ce lundi 5 mai, à l’amphithéâtre du Fleuve Congo Hôtel à Kinshasa, la cérémonie marquant la 32ᵉ Journée mondiale de la liberté de la presse. À cette occasion, il a exhorté les professionnels des médias à faire preuve de professionnalisme, d’éthique et de patriotisme dans l’exercice de leur métier.

Selon la cellule de communication de la présidence, cette édition, célébrée en République démocratique du Congo (RDC), est placée sous le thème national : « Le journaliste congolais face au défi de l’intelligence artificielle (IA) : information et désinformation en temps de guerre d’agression rwandaise ».

Dans son allocution, le chef de l’État a souligné le rôle crucial de la presse, particulièrement dans le contexte actuel marqué par la guerre dans l’Est du pays.

« En ces temps de guerre, la liberté de la presse ne peut être dissociée d’un devoir de responsabilité patriotique. Chaque journaliste doit faire le choix conscient d’une information qui contribue à la défense de la patrie », a-t-il déclaré.

Il a également insisté sur l’importance de la liberté de la presse comme pilier de la démocratie :
« Il n’y a pas de paix durable sans liberté de la presse. Il n’y a pas de démocratie réelle sans pluralisme de l’information. Il n’y a pas de République forte sans journalistes engagés. »

Fervent défenseur de la démocratie, le président Tshisekedi a rappelé que la liberté d’informer va de pair avec des exigences de rigueur et de vérité.
« La liberté d’informer est sacrée, mais elle exige, plus que jamais, rigueur, éthique et loyauté envers la vérité et l’intérêt supérieur de notre peuple. »

Face aux vagues de désinformation, le chef de l’État a tenu à rassurer l’opinion publique quant à son engagement envers la souveraineté nationale :
« Jamais je ne braderai les richesses de la République démocratique du Congo. J’en ai fait le serment devant la Nation, et je m’y tiendrai jusqu’au bout. »

Avant de clore son discours, le président a lancé un appel solennel aux journalistes :
« Chers journalistes, face aux défis auxquels notre Nation est confrontée, votre rôle est plus crucial que jamais. Vous êtes les gardiens de la démocratie, les sentinelles de la vérité, et ceux qui, par leur rigueur et leur éthique, peuvent contrer les vagues de désinformation. »

Dans la même veine, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC), Christian Bosembe, a dressé un bilan positif de la situation des médias sous le mandat de Félix Tshisekedi.
« Sous votre mandat, aucun journaliste n’a été tué, arrêté ou torturé pour ses opinions. Aucune rédaction n’a été saccagée ou fermée, comme ce fut le cas par le passé », a-t-il souligné.

De son côté, le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a dénoncé les atteintes à la liberté de la presse dans les provinces de l’Est, occupées par des forces ennemies :
« Plus aucune voix ne s’élève à cause des attaques contre la liberté de la presse », a-t-il déploré, pointant les intimidations, arrestations arbitraires et fermetures de médias dans ces zones.

Pour rappel, la Journée mondiale de la liberté de la presse a été instaurée en 1993 par l’Assemblée générale des Nations unies. Elle vise à sensibiliser à l’importance de la liberté de la presse et à rappeler aux gouvernements leur devoir de garantir le droit à la liberté d’expression.

Gloire MALUMBA.K