Alors que les violences perdurent dans l'Est de la RDC, le président Félix Tshisekedi a dénoncé une « guerre injuste » alimentée par l’exploitation illégale des richesses naturelles. Il accuse des acteurs étrangers, dont le Rwanda, d’en être les instigateurs, tout en saluant les efforts de médiation internationale visant à restaurer la paix dans la région.

Dans un contexte de tensions croissantes dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), le président Félix Tshisekedi a qualifié de « guerre injuste » le conflit qui dévaste cette région depuis plusieurs années. Il a attribué les violences persistantes à l'exploitation illégale des ressources naturelles par des acteurs étrangers. Le chef de l’État s’est exprimé jeudi 26 juin, lors d’un entretien accordé à la journaliste Hariana Veras Victoria.

En outre, Tshisekedi a salué les efforts de médiation actuellement menés par Massad Boulos, conseiller principal pour l’Afrique du président américain Donald Trump, en partenariat avec le Qatar et l’Union africaine. Cette initiative vise à aboutir à un accord de paix entre la RDC et le Rwanda, alors que les relations entre les deux pays restent profondément marquées par des accusations réciproques.

Le président congolais a réaffirmé que l’agression dont son pays se dit victime est avant tout motivée par des intérêts économiques, en particulier le pillage des ressources minières dans les zones contrôlées par des groupes armés. Selon lui, ces derniers bénéficient du soutien de puissances étrangères.

Félix Tshisekedi a une nouvelle fois dénoncé l’implication du Rwanda dans l’exploitation illégale de minerais dans l’Est du territoire congolais, des accusations régulièrement reprises dans les rapports d’experts des Nations unies.

Sur le front intérieur, le président a mis en avant les actions engagées par son gouvernement pour lutter contre la corruption, redynamiser l’économie et stimuler la production locale. Il a notamment évoqué le programme de Développement local des 145 territoires et les investissements en cours dans le secteur de l’éducation.

Le Chef de l’État a par ailleurs appelé à une solidarité renforcée entre les pays africains et regretté le manque de mobilisation de certains d’entre eux face à ce qu’il considère comme une agression contre la RDC. « Nous voulons la paix, mais pas à n’importe quel prix », a-t-il souligné, réaffirmant la détermination des forces armées congolaises à défendre l’intégrité du territoire national.


Gloire MALUMBA.K