Le président Félix Tshisekedi veut lever les obstacles techniques et administratifs pour améliorer rapidement la connectivité sur l’ensemble du territoire, notamment grâce aux technologies satellitaires et à la fibre optique.

Lors de la dernière réunion du Conseil des ministres, le président Félix Tshisekedi a réaffirmé sa volonté de consolider les efforts engagés pour réduire la fracture numérique en République démocratique du Congo (RDC). Malgré les progrès réalisés et les ressources dont dispose le pays, les défis à relever restent importants, notamment en matière de connectivité.

Selon l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications du Congo (ARPTC), seuls 30,79 % des Congolais avaient accès à l’Internet mobile en 2023. L’accès fixe, quant à lui, demeure marginal, avec moins de 0,02 % de la population concernée. Pour combler ce retard, le pays devrait déployer près de 50 000 kilomètres supplémentaires de fibre optique.

Dans ce contexte, le Chef de l’État a insisté sur l’urgence d’accélérer la mise en œuvre des projets de connexion satellitaire, en particulier l’accord avec MONACOSAT et le déploiement du service STARLINK.

Ces initiatives, inscrites dans le cadre du Plan national du numérique « Horizon 2025 », visent à contourner les limites des infrastructures terrestres et à améliorer plus rapidement l’accès des populations au numérique. Le président a toutefois mis en garde contre les lenteurs administratives, les obstacles réglementaires et le manque d’investissements, qui freinent l’exécution de ces projets.

Félix Tshisekedi a également plaidé pour le renforcement des partenariats avec les entreprises proposant des solutions d’accès à Internet, dans le but de stimuler l’économie numérique, désormais considérée comme un levier essentiel du développement socio-économique. Une meilleure connectivité permettrait, selon lui, de favoriser l’entrepreneuriat technologique, de créer des emplois et d’accroître l’efficacité des services publics, encore peu numérisés.

Le président a ainsi instruit le gouvernement, sous la coordination de la Première ministre et avec l’appui de son cabinet, de redoubler d’efforts pour élargir l’accès à Internet, notamment dans les zones rurales et enclavées. Il a en outre appelé à l’adoption rapide de mesures fiscales et parafiscales incitatives, en faveur de l’importation d’équipements et de la réduction des coûts des services numériques.

Gloire MALUMBA.K