SÉCURITÉ
RDC au Conseil de sécurité de l'ONU : Tshisekedi veut repenser le rôle du droit international
Élue membre non permanent du Conseil de sécurité pour 2026-2027, la RDC ambitionne, sous l'impulsion du président Tshisekedi, de redéfinir les règles du droit international à l'aune des nouveaux défis sécuritaires.
Le président Félix Tshisekedi se trouve à un tournant décisif pour redéfinir le rôle du droit international, une ambition qu'il défend depuis longtemps. Cette dynamique prend tout son sens alors que la République démocratique du Congo (RDC) s'apprête à exercer son mandat de membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies.
Durant plusieurs conférences internationales, le chef de l'État congolais a insisté sur l'importance de réévaluer le droit international, particulièrement dans un contexte où les conflits armés se multiplient, souvent en violation des traités garantissant l’intégrité des États et la protection de leurs populations.
« Si aujourd’hui mon pays a été attaqué de manière ostentatoire et que cela n’a pratiquement pas ému le monde, cela signifie que le droit international est totalement remis en cause », affirmait Félix Tshisekedi lors d'une conférence à Munich en février dernier.
Élu avec 183 voix sur 187 lors d’un vote au siège des Nations unies à New York, la RDC siégera au Conseil de sécurité pour la période 2026-2027, marquant la troisième fois qu’elle accède à ce cercle restreint, après ses mandats précédents en 1982-1983 et 1990-1991.
Suite à cette élection, le gouvernement congolais a réaffirmé son engagement à utiliser ce mandat pour promouvoir le droit international et défendre les aspirations « légitimes » des peuples. La ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a déclaré : « Nous servirons avec dignité, avec un jugement indépendant et dans le respect des principes de la Charte des Nations unies. »
S’adressant à la presse, la ministre a également exprimé sa gratitude envers le président Tshisekedi et les pays partenaires ayant soutenu la candidature de la RDC. « Nous honorerons la confiance placée en nous. La RDC servira avec clarté et fidélité aux principes et engagements en faveur de solutions durables », a-t-elle ajouté.
D'après la ministre, la RDC s’est positionnée durant sa campagne, comme la voix de l’Afrique sur des enjeux cruciaux tels que la sécurité collective, la justice internationale, la réforme du multilatéralisme, le développement durable et l’équité dans la gouvernance des ressources naturelles. Un positionnement renforcé par son rôle de dernier « poumon vert » de la planète.
Gloire MALUMBA.K