En pleine saison sèche, la capitale congolaise a été frappée par de violentes précipitations, samedi 14 juin, provoquant inondations, effondrements d’habitations et progression de l’érosion dans plusieurs communes.

Alors que la saison sèche est censée s’être installée, Kinshasa a été balayée, samedi 14 juin, par une pluie torrentielle ayant causé d’importants dégâts matériels dans plusieurs communes de la capitale congolaise.

Dans une dépêche relayée par l’Agence congolaise de presse (ACP), l’Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite (Metelsat) explique ce renversement de tendance par l’analyse d’images satellites.

Elle évoque par ailleurs une dynamique atmosphérique inhabituelle : l’intrusion persistante de vents humides venus du nord-ouest, en provenance du Golfe de Guinée, favorise la formation de nuages cumuliformes porteurs d’orages et de précipitations.

Ces fortes pluies ont provoqué des inondations, des routes coupées et une avancée marquée de plusieurs têtes d’érosion dans différents quartiers de Kinshasa.

Dans la commune de Kisenso, l’une des plus touchées, quatre habitations se sont effondrées, sans toutefois faire de victimes, a précisé le bourgmestre Godé Atswel, cité par Radio Okapi. Ce dernier appelle les habitants à respecter les normes d’urbanisme et à aménager des drains parcellaires afin d’assurer l’évacuation des eaux. Il a également exhorté la police à sévir contre les contrevenants.

« J’invite la police à être très sévère pour arrêter tous ceux qui n’ont pas de drain parcellaire », a-t-il déclaré.

À Limete, des inondations ont été signalées dans le quartier Ndanu, où plusieurs maisons ont été envahies par les eaux. La commune de Mont-Ngafula fait également face à une situation critique : l’érosion y gagne du terrain, entraînant la destruction de nombreuses habitations.

Ces épisodes s’inscrivent dans une série de pluies diluviennes qui frappent régulièrement la capitale depuis le mois d’avril, causant non seulement des dégâts matériels mais aussi, à plusieurs reprises, des pertes en vies humaines. Un phénomène qui interroge, alors que la capitale congolaise devrait normalement être entrée dans sa période la plus sèche de l’année.

Gloire MALUMBA.K