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RDC : l’Examen d’État 2025 menacé par l’insécurité et la grève dans l’Est
les élèves finalistes d'une école à Goma
ÉDUCATION

RDC : l’Examen d’État 2025 menacé par l’insécurité et la grève dans l’Est

À l’approche des épreuves hors session de l’Examen d’État 2025, prévues du 2 au 9 juin, l’insécurité persistante dans plusieurs zones du Nord et Sud-Kivu inquiète élèves, enseignants et parents. Malgré les combats et la grève dans certaines écoles, les autorités assurent la disponibilité des épreuves grâce au soutien de partenaires humanitaires.





À une semaine du début des épreuves hors session de l’Examen d’État 2025, des élèves du territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu, expriment leur inquiétude face à l’instabilité sécuritaire. Les épreuves préliminaires, qui comptent parmi les principales évaluations nationales, débuteront le 2 juin et se poursuivront jusqu’au 9 juin, conformément au calendrier scolaire.

Dans cette région en proie à l’insécurité, les élèves dénoncent des conditions de préparation particulièrement difficiles, alors que des affrontements opposent depuis plusieurs jours les rebelles du M23 aux combattants Wazalendo.

Malgré ce contexte tendu, Radio Okapi indique que les carnets d’items des épreuves certificatives notamment ceux de l’Examen d’État et de l’Examen national de fin d’études primaires (ENAFEP)  sont déjà arrivés dans les villes de Goma et de Bukavu, respectivement chefs-lieux des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

À Bukavu, l’inspection provinciale de la province éducative Sud-Kivu 1 a confirmé la réception des carnets, malgré un contexte sécuritaire fragile. Cette session hors session se déroulera dans une situation exceptionnelle, marquée par l’occupation de plusieurs localités, y compris le chef-lieu provincial, par les rebelles de l’AFC/M23 depuis plusieurs mois.

Par ailleurs, certaines écoles ont suspendu leurs activités, non seulement à cause de l’insécurité, mais aussi en raison d’une grève des enseignants qui réclament le paiement de plusieurs mois d’arriérés de salaires depuis le début de l’occupation rebelle.

L’acheminement des carnets à Bukavu rassure les candidats finalistes de la province éducative Sud-Kivu 1, longtemps incertains quant à la tenue des examens, en raison de la rupture des liens administratifs entre Kinshasa et une grande partie de la province, selon des sources locales.

Le directeur provincial de l’Enseignement au Sud-Kivu a indiqué que le transport des malles contenant les items a été rendu possible grâce à l’appui de l’UNICEF et de l’ONG World Vision. L’UNICEF a assuré le transfert depuis Kinshasa via Beni et Goma jusqu’à Bukavu, tandis que World Vision assurera la distribution vers les centres d’examen des territoires d’Idjwi, Kalehe et Burhale (Walungu).

Cependant, plusieurs établissements scolaires, notamment dans le territoire de Mwenga, restent fermés en raison de la poursuite de la grève des enseignants, qui exigent le paiement de quatre mois d’arriérés de salaire.

À Goma également, les malles contenant les carnets d’items sont arrivées depuis le dimanche 25 mai, grâce au soutien logistique de l’UNICEF, qui les a remises aux autorités provinciales, même dans les zones partiellement occupées.

Face à l’insécurité persistante, notamment dans la chefferie de Bwito où les affrontements entre les rebelles, les Wazalendo et les FDLR provoquent des déplacements massifs de populations, les parents des candidats finalistes appellent au renforcement urgent des mesures de sécurité pour garantir le bon déroulement des examens.


Gloire MALUMBA.K

Mardi 27 mai 2025 à 15:43

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