Selon Mohamed Cherif, directeur général adjoint de la BAD, les engagements actuels de la Banque en RDC s’élèvent à 1,6 milliard de dollars, avec un taux de décaissement encore limité à 28 % sur un portefeuille moyen de 5,6 ans.
La BAD soutient également la « mission 300 », initiative visant à améliorer l’accès à l’électricité pour favoriser l’industrialisation agricole. Dans ce cadre, elle accompagnera la mise en œuvre du Compact sur l’Énergie, élaboré par le gouvernement en collaboration étroite avec la Banque mondiale.
Ses interventions couvrent plusieurs secteurs prioritaires : infrastructures de transport et d’énergie, agriculture, formation professionnelle, employabilité des jeunes et gouvernance. Avec une focalisation stratégique sur l’industrialisation par la transformation agricole, la Banque et le gouvernement ont adopté une approche ambitieuse pour permettre au « sol de prendre sa revanche sur le sous-sol », comme l’a souligné le président Félix Tshisekedi.
Pour assurer le succès de cette stratégie, une coordination nationale renforcée est jugée essentielle afin d’harmoniser les actions des partenaires. La BAD a salué, à cet effet, la création d’une « delivery unit » au sein de la Primature.
En 2024, la Banque a investi environ 400 millions de dollars dans le Programme de transformation de l’agriculture et prévoit d’intensifier ces investissements dans les années à venir. « Les actions sur le terrain pour intensifier la production de maïs, manioc, soja et riz nous rassurent, et nous suivrons de près ces premiers investissements », a déclaré Mohamed Cherif. « Nous voulons montrer que c’est possible et attirer d’autres partenaires au développement à se joindre à cet effort. »
Par ailleurs, la vice-ministre des Finances, Yamba Kazadi Gracia, a souligné l’importance de la revue de performance du portefeuille de la BAD en RDC pour 2025. Organisée à Kinshasa du 17 au 21 novembre, cette revue vise à dresser un état des lieux des opérations financières, identifier les contraintes entravant la mise en œuvre des projets et améliorer la qualité globale du portefeuille.
Le portefeuille actif de la BAD en RDC a ainsi progressé, passant de 1,2 milliard de dollars en 2022 à plus de 1,5 milliard en 2025. Des efforts ont été réalisés pour améliorer le taux de décaissement et assainir le portefeuille, notamment par l’annulation de projets à risque dans le secteur de l’énergie, tels que Boali, Zongo et Nelsap.
Cette revue, conduite conjointement par le gouvernement congolais et la BAD, devrait déboucher sur des plans d’amélioration destinés à surmonter les défis de mise en œuvre, renforcer les capacités des parties prenantes et garantir un impact positif des investissements sur la population.
Gloire MALUMBA.K

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