La France a lancé un projet de 50 millions d’euros pour moderniser les infrastructures de Boma, dans le sud-ouest de la RDC. Étendu sur quatre ans, ce chantier s’inscrit dans l’initiative « Ville durable » et vise à renforcer la résilience urbaine face aux effets du changement climatique.

Dans le cadre de son initiative « Ville durable », la France a officiellement lancé, ce lundi 16 juin, un ambitieux chantier d’infrastructures à Boma, dans la province du Kongo-Central, au sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC). Ce projet, étalé sur quatre ans, représente un engagement financier de 50 millions d’euros, dont 10 millions octroyés sous forme de don et 40 millions comme prêt, selon l’Agence congolaise de presse.

L’annonce a été faite par l’ambassadeur de France en RDC, Rémi Maréchaux, lors d’une mission officielle à Boma. Accompagné de Safia Ibrahim, représentante pays de l’Agence française de développement (AFD), il a visité plusieurs sites concernés par cette initiative portée par l’AFD.

Parmi les infrastructures ciblées figurent l’ancien complexe sportif d’Elbema, appelé à devenir un centre multisport, la salle de spectacles de Kalamu, ainsi que le stade Socol. La délégation, conduite par le maire intérimaire Claudelle Phemba Kiadi et le ministre délégué à l’Urbanisme et à l’Habitat, Didier Tenge Litho, a inspecté ces lieux en vue de leur réhabilitation.

Selon Rémi Maréchaux, le projet a pour objectif principal de rendre la ville de Boma plus résiliente face aux effets du dérèglement climatique. Il prévoit des travaux de réhabilitation du réseau d’assainissement, des voiries et du système d’électrification, dans une logique de durabilité. Cette démarche pourrait, à terme, être étendue à d’autres centres urbains du pays.

« C’est un projet structuré sur quatre ans, qui vise à répondre aux défis climatiques à travers la modernisation des infrastructures d’assainissement, de voirie et d’électricité. Il s’agit ici de la première phase », a expliqué le diplomate français.

La deuxième phase du programme portera, quant à elle, sur des actions à vocation sociale, en partenariat avec des associations locales de jeunes et de femmes, identifiées à l’issue d’un processus de consultation communautaire.

Pour la maire intérimaire de Boma, le lancement officiel de ce projet représente un tournant attendu depuis longtemps.

« La venue de son excellence, monsieur l’ambassadeur, marque le démarrage effectif de la composante subvention du projet. La partie relative au prêt a déjà été entérinée par le Parlement. C’est un immense soulagement pour notre ville de voir enfin les travaux commencer », s’est réjouie Claudelle Phemba Kiadi.


Gloire MALUMBA.K