La MONUSCO condamne les récentes attaques des groupes armés ADF, CRP et CODECO en Ituri et au Nord-Kivu, appelant à la fin des violences et au désarmement immédiat.

La Mission des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a condamné, mercredi 23 juillet, la recrudescence des violences attribuées à plusieurs groupes armés actifs dans les provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, à l'Est du pays.

Dans un communiqué publié le même jour, la MONUSCO a dénoncé les attaques attribuées aux Forces démocratiques alliées (ADF), qui s’inscriraient dans un cycle de représailles aux opérations militaires conjointes menées par les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’armée ougandaise dans la région. Ces violences auraient fait au moins 82 morts parmi les civils au cours des dernières semaines.

La Mission s’est dite « consternée » par les tueries survenues les 8 et 9 juillet dans le territoire d’Irumu, près d’Eringeti (Ituri), où au moins 47 civils ont été massacrés lors d’une série d’attaques imputées aux ADF.

« Les attaques visant les lieux de culte, les établissements scolaires, les centres de santé ou les hôpitaux constituent de graves violations du droit international humanitaire et des droits humains », a rappelé la MONUSCO.

Dans ce même élan, la Mission dénonce également les offensives menées par les combattants de la Convention pour la révolution populaire (CRP) contre des positions des FARDC dans le territoire de Djugu, en Ituri. Elle signale en outre les exactions commises le 21 juillet à Lopa, où des miliciens présumés de CODECO auraient pillé des habitations et profané une église catholique.

De son côté, Bruno Lemarquis, représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’ONU en RDC et chef par intérim de la MONUSCO, a condamné « avec la plus grande fermeté » ces exactions, appelant à ce que « les auteurs, quels qu’ils soient, répondent de leurs actes devant la justice ». Il a exhorté les groupes armés signataires des accords de paix d’Aru II à « respecter leurs engagements, cesser immédiatement les hostilités et privilégier la voie du dialogue ».

La MONUSCO a réitéré l’appel du secrétaire général des Nations unies à un désarmement total et inconditionnel des groupes armés étrangers encore présents sur le territoire congolais, les enjoignant à regagner leurs pays d’origine. Elle a également invité les milices locales à déposer les armes et à s’engager dans un processus de paix durable.

Enfin, la Mission a encouragé les autorités provinciales à renforcer les initiatives de dialogue intercommunautaire, jugées indispensables à la réconciliation et à la stabilisation de l’Ituri.

« La MONUSCO reste pleinement mobilisée aux côtés des autorités congolaises et des communautés locales pour apaiser les tensions, protéger les civils et accompagner les efforts de stabilisation dans les zones affectées », conclut le communiqué.


Gloire MALUMBA.K