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RDC : l’armée dénonce la reprise des attaques de l’AFC-M23 malgré les processus de Doha et de Washington

Kinshasa dénonce une nouvelle escalade dans l’Est : malgré les processus de Doha et de Washington, les FARDC accusent l’AFC-M23 d’avoir relancé les hostilités, ravivant les violences dans le Nord-Kivu et provoquant d’importants déplacements de civils.

Le général-major Sylvain Ekenge porte-parole des FARDC.
Le général-major Sylvain Ekenge porte-parole des FARDC.

Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont dénoncé, ce samedi 22 novembre à Kinshasa, la reprise des attaques visant leurs positions par les rebelles de l’AFC/M23, en violation des engagements pris dans le cadre des processus de Doha et de Washington. L’annonce a été faite lors d’un point de presse animé par le porte-parole de l’armée, le général-major Sylvain Ekenge, venu éclairer l’opinion sur les récentes interpellations d’officiers et sur l’évolution de la situation sécuritaire au Nord-Kivu.

« Cette attitude expose nos populations aux aléas de la guerre », a-t-il averti, appelant les médiateurs américains et qataris à « prendre les dispositions qui s’imposent ». « On ne peut pas continuer ainsi », a-t-il insisté.

Cette déclaration intervient alors que les violences ont de nouveau flambé samedi 15 novembre dans les territoires de Masisi et de Walikale (Nord-Kivu), quelques heures après la signature à Doha d’un accord-cadre censé amorcer la désescalade entre Kinshasa et l’AFC/M23.

Sur le terrain, les combats opposent les rebelles de l’AFC/M23 aux groupes d’autodéfense Wazalendo, appuyés par les milices de la Coalition des mouvements pour le changement (CMC). Dans le groupement de Nyamaboko 1er, les insurgés ont pris le contrôle du village stratégique de Kazinga avant de progresser vers d’autres localités, provoquant un déplacement massif de civils, des destructions d’habitations et le pillage d’un centre médical, selon plusieurs témoignages recueillis sur place.

Plus au nord, la localité de Bukumbirwa, dans le groupement d’Ikobo (territoire de Walikale), a été le théâtre d’affrontements particulièrement violents dans la nuit de vendredi à samedi. Des sources locales rapportent des attaques du M23 contre des positions de la CMC, entraînant des scènes de panique et la fuite des habitants vers la forêt ou les villages environnants.

Selon un bilan provisoire, deux enfants ont été tués et une femme grièvement blessée. Les acteurs locaux alertent désormais sur une situation sécuritaire jugée « ingérable » et redoutent une détérioration rapide des conditions humanitaires dans cette région déjà durement éprouvée.


Gloire MALUMBA.K

LA REDACTION

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